C'est à nouveau le temps de la réunion trimestrielle du Z-Band. Il s'agit d'un groupe de blogueurs animé par la même passion, celle de la musique et du jazz en particulier. Aujourd'hui, notre regroupement a décidé de mettre en avant les musiciens de la relève, les Jeunes Pousses. Des musiciens enthousiastes, inventifs, encore peu connus et qui prennent leur destinée musicale en main. Nous espérons que ces découvertes musicales vous inspireront. Parc-X Trio est un groupe de jazz instrumental composé de Gabriel Vinuela-Pelletier (piano), Alex Lefaivre (contrebasse) et Mark Nelson (batterie). Leurs compositions originales sont une réelle trame sonore de leur milieu urbain. Issu de Parc-Extension, quartier le plus multiculturel de Montréal, le groupe est reconnu pour ses concerts énergiques et sa présence sur scène. Leur premier album éponyme est autoproduit a été lancé au printemps dernier. De retour d'une tournée en Ontario et au Québec le groupe a participé au Festival International de Jazz de Montréal en juillet 2009. Le trio, qui a reçu une mention spéciale pour son originalité et sa présence scénique, sera de l'édition 2010 du Festival. Ces jeunes pousses possèdent une maturité étonnante au niveau de la composition. Se posant en dignes héritiers de Monk, le jeu du groupe reflète le style hard bop des belles années Blue Note. Ces musiciens ont assimilé les grandes références pour créer un jazz riche et vitaminé. Animés par une démarche rigoureuse et ludique à la fois, ils sont voués au succès. On peut écouter quelques pièces de leur album sur le MySpace de Parc-X Trio. On peut acheter l'album Parc-X Trio chez CD Baby. On peut voir Parc-X Trio en spectacle à Montréal au bar Les Pas Sages les 5 et 19 janvier 2010. On trouvera les billets des collaborateurs du Z-Band qui traitent des Jeunes Pousses à travers le monde ici, incluant un nouveau venu, Jazz à Berlin : Jazz à Berlin: Peter Van Huffel, saxophone Ptilou’s Blog: Nenad Gajin, guitare Mysterio Jazz: Tyondai Braxton et son groupe Battles jazzOcentre: Benoit Lavollée, vibraphoniste Z et le Jazz: Ping Machine ou Triphase de Anne Pacéo Maître Chronique: Stabat Akish Je profite de l'occasion pour souhaiter de très Joyeuses Fêtes à tous les amis blogueurs et à tous les fidèles lecteurs de Jazz Frisson! Que l'année 2010 déborde de belles découvertes Jazz! Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson.Chronique Z-Band
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dimanche 20 décembre 2009
Jeunes Pousses – Parc-X Trio
vendredi 18 décembre 2009
Surveillez les jeunes lundi prochain!
Je reprends l'idée du Pitlou en rappelant que notre groupe de blogueurs publiera bientôt un billet collectif sur les Jeunes Pousses, ces musiciens prometteurs, connus ou à connaître, et qui forment la relève du jazz. Cette publication trimestrielle est une idée originale initié par Z il y a deux ans :
" publier au même instant une note ou une petite chronique
sur un sujet commun lié au jazz bien sûr "
Un p'ti rappel de nos précédentes publications :
Jazz'Elles (9 décembre 2007)
Pour son premier travail collectif, notre groupe de blogueurs mettait en avant quelques femmes de jazz :
Belette et Jazz : Une vision sur la place des amatrices de jazz au sein de la communauté jazzistique Cordes Sensibles (3 mars 2008)
Après avoir célébré quelques grandes dames du jazz, notre gang de blogueurs remettait le couvert pour brosser six portraits envers et contrebasses.
Jazz à Paris : Benjamin Duboc Ma première galette (23 juin 2008)
Ou comment, nous sommes entrés dans l'univers du jazz avec un premier disque…
Belette & Jazz : Chet Baker - Chet L'art de la touche en Noir et Blanc (27 octobre 2008)
Une mise en avant de quelques-uns de nos pianistes préférés :
Jazz Chronique : Bheki Mseleku puis en début d'année 2oo9 :
Tous sur Mingus
(11 janvier 2oo9)
Un hommage collectif à ce grand musicien.
L'ivre d'image (Roudodoudourou) : " Blues and Roots " Cordes et âmes "spécial guitaristes" (15 mars 2009)
L'ivre d'image (Roudodoudourou) : " Lionel Loueke " et aussi Jazzques
Belette & Jazz
Native Dancer
A choeur et à voix (21 juin 2oo9)
Jazz Frisson : Karen Young L'ivre d'image sur son nuage (30 sept 2oo9)
Des notes dédiées à notre ami blogueur Roudodoudourou disparu prématurément…
Jazz Frisson : Karen Young Dimanche soir et en lecture lundi matin, notre sujet touchera aux "jeunes pousses" du jazz. Un bon moyen de découvrir de nouveaux musiciens talentueux et en devenir !!!!
À souligner la présence d'un nouveau blogueur
au sein de notre groupe :
Jazz à Berlin
Et une petite pensée pour notre ami disparu cet été…
Donc, ne manquez pas ce rendez-vous incontournable de la blogosphère jazzistique dimanche soir prochain. Un joli cadeau de Noël pour les amateurs de jazz!
Et un merci tout spécial au Ptilou qui consacre beaucoup de temps pour nous garder à l'ordre, ce qui n'est pas une mince tâche. Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson.
Jazz à Paris : Carla Bley
Jazz Frisson : Tineke Postma
Jazzques: Mathilde Renault
Maître Chronique : Sophie Alour
Ptilou's blog : Sophia Domancich
Z.: Maria Schneider
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Native Dancer : " Charles Mingus presents Charles Mingus "
Maitre Chronique : " Mingus Ah Hum "
Backstabber (Dorham) : " Tijuana moods "
Ptilou's blog :
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Jazz à Paris : "l'évangile selon Mingus"
Bladsurb hommage Mingus.
Jazz Chronique & coup de coeur (Z) : " Eric Lörher "
Mysterioso (Bill Vesée): " Gabor Szabo "
JazzOcentre (La Pie Blésoise) : " John Scofield "
Maitre Chronique : " John Mc Laughlin "
Jazz à Paris :
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Bladsurb
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Belette & Jazz : Petra Magoni (musica nuda)
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Mysterio Jazz
: Billie Holiday
Z et le Jazz : Pharoah Sanders
Ptilou's blog : Michael Blake
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samedi 5 décembre 2009
Elisabeth Kontomanou - Siren Song
Invitée par l'Arsenal de Metz le 19 janvier 2008 et accompagnée pour cette occasion par l'Orchestre National de Lorraine (dirigé par son chef titulaire Jacques Mercier), Elisabeth Kontomanou se replonge dans les grands standards qui donnèrent au jazz toutes ses lettres de noblesse. Le résultat est un nouvel album intitulé Siren Song Live at Arsenal paru en octobre dernier. Une chanteuse et des cordes, dites-vous? Lorsqu'une chanteuse que vous aimez particulièrement décide de commettre un disque avec grand orchestre, si vous êtes comme moi, vous vous attendez au pire! Vous vous dites, voilà les nappes de violons qui vont bien enrober et lisser cette jolie voix pour rendre le tout consommable par le plus grand nombre. Bienvenue, le succès commercial, exit l'originalité et la personnalité qui nous avait séduits au départ. Ah! C'est bien mal connaître cette grande interprète qu'est Elisabeth Kontomanou que d'avoir pensé un seul instant qu'une chose pareille pourrait lui arriver! Tout dans cet album respire la classe, la grande classe. À commencer par le livret, qui contient de magnifiques photos et qui vaut à lui seul le prix d'achat! Ah! Si seulement les fabricants se donnaient cette peine plus souvent, les ventes de CD ne seraient pas aussi désastreuses! Et combien de fois, en écoutant ce disque, est-ce que j'ai pensé à Ella, la grande Dame du jazz? La comparaison n'est pas fortuite. Je pense particulièrement à la chanson Come Sunday, très touchante, qui vous fait vibrer à l'intérieur. La chanson titre, Siren Song, nous introduit en douceur dans cet univers d'une façon très classique alors que l'orchestre démontre tout son savoir-faire. Mais déjà, on sent que la chanteuse mène le bal en marquant bien la note. Plus la chanson avance, plus le piano et la batterie prennent d'insistance dans le mix pour nous amener vers un swing final bien chaloupé. En général, le piano de Laurent Courthaliac, la contrebasse de Thomas Bramerie et la batterie de Donald Kontomanou sont placés en avant dans le mix sonore, ce qui donne la propulsion nécessaire pour soutenir l'intérêt des amateurs de jazz. Et il vous faut entendre la pièce finale I Put A Spell On You, alors qu'Elisabeth s'amuse à ensorceler son public! Vous comprendrez alors qui mène le bateau… Écoutez la magnifique chanson At Last de l'album Siren Song sur MySpace Évidemment, l'Orchestre National de Lorraine est une pure merveille. Avec 76 musiciens de haut calibre, il serait si facile de faire de l'esbroufe. Au contraire, les arrangements sont tout en finesse, d'une beauté à faire rêver. Alors, si vous n'avez pas encore découvert cette grande chanteuse de jazz, offrez vous un merveilleux cadeau de Noël et courez acheter ce disque. Et si l'envie vous en prend, considérez aussi les autres parutions de la talentueuse Elisabeth Kontomanou, l'album Back To My Groove ainsi que les albums Midnight Sun et Waitin' for Spring. Je vous suggère aussi la lecture du billet de Ptilou au sujet du dernier spectacle d'Elisabeth à Paris en octobre dernier agrémenté de superbes photos de la Sublime. Quant à moi, je crois bien que je vais passer la journée à écouter la sublime Elisabeth. Ce sera ma fête toute la journée, tiens! Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson.
Critique CD
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vendredi 13 novembre 2009
Cusson, Mervil, Montcalm - Cafe Elektric
Parfois on discute de tout et de rien autour d'un plat de sushi et PAF!, on tombe sur un truc qui nous avait échappé. Une musique qui nous laissait un peu froid de prime abord, et puis, on se débouche les oreilles et l'on écoute… Michel Cusson, ex-membre d'UZEB à qui l'on doit les musiques des films Omerta et Un homme et son péché, du spectacle Cavalia et bien d'autres, était en quête d'un projet plus personnel depuis déjà un bon moment. Il souhaitait collaborer avec ses amis Luck Mervil et Térez Montcalm mais aussi créer un projet en français. Cusson et son coréalisateur Kim Gaboury ont imaginé et développé un espace musical baptisé Café Élektric dans lequel chaque participant est amené à échanger et à se surpasser. Chanteur, comédien et artiste engagé, Luck Mervil contribue au projet par son groove et son énergie contagieuse sur scène. Guitariste hors pair, Térez Montcalm ajoute son swing et sa voix hors du commun. L'album du trio, évidemment intitulé Café Élektric, a été lancé le 3 novembre dernier sur étiquette Go-Musique. On peut en entendre des extraits sur le MySpace du groupe. Très cinématographique, la musique crée un bel univers. Cusson est passé maître en la matière avec la création de toutes ces trames sonores. La voix de Montcalm dans cet écrin me rappelle le style de Tom Waits. Une forme de contrepoint au côté assez lisse et travaillé de la musique. Mervil fait aussi preuve d'une belle présence. Ils seront en spectacle les 18 et 19 nov à l'Ex-Centris de Montréal et le 20 nov à L'Anglicane de Québec. À voir et à écouter. Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson.Critique CD
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samedi 31 octobre 2009
Frisson Jazz
Bewitched, bothered and bewildered On notera que plusieurs vers de la chanson originale de Lorenz Hart furent modifiés pour en minimiser les connotations sexuelles. Ainsi Couldn't sleep And wouldn't sleep, Until I could sleep where I shouldn't sleep devint simplement Couldn't sleep and wouldn't sleep, When love came and told me, I shouldn't sleep. De plus, My mistake I agree devint He is cold I agree. Et la meilleure, And worship the trousers that cling to him (Je vénère les pantalons qui lui collent à la peau) devint And long for the day when I'll cling to him (Je me languis du jour où je me cramponnerai à lui). Il fut un temps où même les métaphores semblaient trop osées... Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson.
Paroles de Lorenz Hart
I'm wild again, beguiled again
A simpering, whimpering child again
Bewitched, bothered and bewildered - am I
Couldn't sleep and wouldn't sleep
When love came and told me, I shouldn't sleep
Bewitched, bothered and bewildered - am I
Lost my heart, but what of it
He is cold I agree
He can laugh, but I love it
Although the laugh's on me
I'll sing to him, each spring to him
And long for the day when I'll cling to him
Bewitched, bothered and bewildered - am I
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vendredi 30 octobre 2009
La musique s’envole, les écrits restent
Vous faites tranquillement vos petites affaires, puis un matin vous recevez ce courriel de votre hébergeur de données, File Den en l'occurrence, vous informant que vos mp3 qui résidaient sur les serveurs se sont volatilisés! En résumé, donc, que vos lecteurs n'ont plus accès à la musique qui était, jusqu'alors, à leur disposition. Ceci ne concerne que mes billets de 2006 et 2007, puisque j'ai changé de fournisseur par la suite. Vous pouvez toujours consulter les billets en question comme d'habitude, tel que ce billet sur Tineke Postma, mais la musique a tout simplement disparu. Notez que cela ne présente aucun inconvénient pour les billets récents et à venir. Malheureusement, je dois dire que la charge de travail pour remettre à niveau tous les anciens billets avec un nouvel hébergeur serait telle, qu'ils demeureront en l'état. Vous m'en voyez désolé. Hello everyone,
I understand that you're all very (rightfully) frustrated with both the issue and lack of communication from us. I will attempt to describe the problem as simply as possible.
File Den data is split across 13 different storage servers, as inactive users' files are deleted, space becomes available on other servers and we have to do a lot of juggling around to ensure that continual access to files and accounts is possible. This results in the maintenance message for usually a very short period every once in a while for some users. We are currently working on a new storage system, of which will remove this neccessity and should be implemented within the next few weeks.
Each individual server has 5 (or more) hard disks in it, running in a RAID 5 setup. This gives us some redundancy in that if one disk fails, all the data remains in tact, unfortunately a few days ago when a hard disk failed, a second disk effectively also failed during the recovery process of which has resulted in the corruption of the data on that storage server.
We are working our very hardest (and have been continually over the last few days) to recover the data from this server via a variety of different techniques, however it's now looking likely that the data is not recoverable. We've setup a script of which is currently 'fixing' all the accounts affected, but we regret to say that user's affected have lost their data.
The only users that should be permanently affected by this issue are those of whom signed up in July 2009, January 2009 and 2006. Everyone else's data is perfectly safe and secure. Our new setup being introduced is far more redundant than our current rather dated setup so these problems should very much be an issue of the past.
Any paying customers please reply to this thread with your File Den username and we will offer a refund for your current payment term and upgrade your account further.
Once again I apologise for all the inconvenience inevitably caused by this, we're working hard to get everything back to normal.
Kind regards,
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mardi 13 octobre 2009
Swing Girls
Le jazz et le cinéma asiatique, deux de mes passions réunies. Je croyais bien tomber sur un film intéressant avec ce Swing Girls, un film japonais de Shinobu Yaguchi paru en 2004. La musique est joliment bien troussée comme la vidéo en fait foi. Par contre, le scénario est d'une banalité convenue. Un groupe de jeunes filles décide de sécher le cours de rattrapage estival de maths pour livrer des déjeuners à la fanfare de l'école. Mais en raison de la paresse extrême des filles, les déjeuners sont avariés, et bientôt la fanfare entière tombe malade. Il incombera à Takuo, le seul rescapé, de reformer un nouvel orchestre avec les paresseuses jeunes étudiantes et mener les délurées apprenties au concours musical des groupes de lycée. On s'en doute, les cancres vont rapidement apprendre à jouer et devenir de redoutables jazzwomen. Bref, c'est l'histoire classique du Vilain Petit Canard qu'on a déjà vu un million de fois, mais le film est tout de même amusant et on peut dire qu'il est sauvé par la musique. Selon le site web, les actrices ont toutes joué elles-mêmes les morceaux que l'on entend dans le film, et plusieurs d'entre elles ont d'ailleurs dû suivre des cours intensifs à la Yamaha Music School pour se mettre au niveau. Elles sont alors passées d'une ignorance totale de la musique à un brillant final de Big Band en quelques mois seulement. Un peu difficile à croire, mais bon, c'est du cinéma... Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson.
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mardi 22 septembre 2009
Irina Karamarkovic Band - Songs from Kosovo
La chanteuse Irina Karamarkovic vient de lancer son nouvel album, Songs from Kosovo. Originaire de Pristina, située à environ 250 km de Belgrade en Serbie (l'ancienne Yougoslavie), elle a étudié le chant jazz à Graz en Autriche et elle y débutait dans un "musical" en 1999 lorsque les bombes ont commencé à tomber au Kosovo. Comme des milliers d'autres, sa famille a fui la terre natale, forcée de se déplacer en raison des conflits, et Irina n'est plus jamais retournée dans son pays depuis. Selon Wikipedia, le nombre d'habitants serbes à Pristina est passé de 40,000 à 2,000, fin d'août 1999. Début 2008, quelques douzaines de résidents serbes demeuraient encore à Pristina, des personnes âgées principalement. Aujourd'hui, il n'en reste aucun. Au-delà des considérations politiques, ce sont des chants folkloriques très anciens qu'Irina Karamarkovic nous transmet dans Songs from Kosovo. Colligés et offerts en héritage par son grand-père, compositeur, et sa mère, violoniste classique, ces chants d'un autre âge nous parviennent parés d'un emballage moderne, mais ne renient pas les traditions. Accompagnée de Wolfram Derschmidt à la contrebasse, Stefan Heckel au piano et Viktor Palic à la batterie, Irina signe ici un album de jazz contemporain, mais toujours fortement ancré dans les origines de son pays. Oeuvre authentique, bercée par une déchirante intensité, si les chants sont anciens, la musique pourrait provenir d'une cave de Paris ou d'un bar de New York. Mais avec ce délicieux accent qui nous rappelle qu'on est en Europe de l'Est. Oeuvre de lumière aussi, comme le soleil qui perce au travers des nuages qui s'éclaircissent. C'est beau quand on reconnait quelqu'un qui nous parle… de lui… de son pays… et qu'on le sent… tout simplement. La voie (voix) du Jazz est universelle et s'exprime de maintes façons, autres que par le Great American Songbook. Découvrez le Jazz des Balkans par la voix d'Irina Karamarkovic et de son Trio. Grand Frisson! On peut écouter quelques pièces de l'album Songs from Kosovo ici sur le MySpace d'Irina. Pièces:
01. pristina ce da postane turisticko mesto (00:18)
02. preletese tice lastavice (05:56)
03. hapi syte e seza (05:16)
04. majko mila (06:11)
05. biser mara po jerezu brala (05:21)
06. gusta mi magla padnala (06:40)
07. tudja zemljo (06:04)
08. sto si rano podranila marijo (05:19)
09. devojce tanko visoko (05:52)
10. simbil cvece (06:45)
11. zajdi, zajdi (03:04)
12. doala je sestra jelena (01:16)
Musiciens:
Irina Karamarkovic - Voix
Wolfram Derschmidt - Contrebasse
Stefan Heckel - Piano
Viktor Palic - Batterie Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson.
Critique CD
Oeuvre de lumière
Le Jazz des Balkans
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dimanche 20 septembre 2009
L'ivre d'images sur son nuage - Un passant
Le 25 août dernier, notre groupe de blogueurs apprenait une nouvelle désastreuse. François Roudot, alias Roudodoudourou, décédait subitement d'une tumeur cérébrale foudroyante. Il avait à peine 40 ans! François participait à nos échanges depuis quelque temps déjà. En apprenant sa disparition, j'ai eu l'impression de perdre un ami. Son départ m'attriste énormément. François nous a quitté si rapidement que notre groupe a pensé lui envoyer quelques disques de façon virtuelle. Donc, pour toi François, je t'offre ce disque de la chanteuse Karen Young, intitulé La Couleur du Vent, dont j'ai déjà parlé dans ce billet. Et je te dédie tout spécialement cette chanson, un poème de Gilles Vigneault, intitulé Un passant. Bonne écoute, mon ami! Un passant
Poème de Gilles Vigneault/Voix de Karen Young
Un jour de l'an passé.
Un jour de fin janvier…
L'après-midi qui traine
J'ai vu le temps passer.
C'était l'heure incertaine
Assez tard, mais trop tôt
Pour que la nuit s'amène...
Et c'était chez Léo.
Léo, sa femme et moi.
Le pain frais. Le thé chaud.
Les yeux dans la fenêtre
À palabrer du nord...
Et du loup dans la plaine
Le loup court, le froid mord
Courant la prétentaine...
Le Temps passait dehors.
À dérouler le jour,
À fabriquer la nuit
La fenêtre est toujours
La fileuse d'ennui.
Par ses quatre carreaux Les yeux perdus
Je sais...
J'ai vu...
J'ai vu le temps passer.
Dans son vieux manteau blanc
Transparent mais vivant
Il allait du pas leste
De celui qu'on attend.
On m'a dit : C'est le vent
Vêtu de poudrerie....
Oh! Non. C'était le temps
En personne. À l'instant....
Je me suis avancé
Pour le suivre de l'oeil.
Quand mon oeil l'a rejoint
Il était déjà loin.
Il avait l'air pressé
Je l'ai vu disparaître
Dans un clin d'oeil du vent.
J'ai dit, " C'était le temps "
Puis, comme on parlerait
De quelqu'un de connu
Léo a dit " C'est vrai...
C'est bien. Tu l'as vu...
Il va par le Galet...assez souvent.
Il dort
Par là
Les jours qu'il est perdu... " Je reproduis ici quelques croquis de François, tiré de son blogue L'ivre d'images. In Memoriam... Les autres membres de notre collectif le Z Band sont par ici: Z et le Jazz: "Karma" de Pharoah Sanders Ptilou’s Blog: Découverte de Michael Blake Maître Chronique: John Coltrane & Johnny Hartman Jazzques: Michel Petrucciani "The Prayer" Jazz Frisson: Karen Young/Gilles Vigneault, "Un passant" Belette & Jazz: Charlie Haden & Kenny Barron "Night and the city" Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson.
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mercredi 16 septembre 2009
Le parc Oscar Peterson annoncé à Montréal
Le parc Campbell-Centre, situé dans l'arrondissement Sud-Ouest de la ville de Montréal, porte depuis le 12 septembre le nom du célèbre pianiste Oscar Peterson, à qui l'on a rendu hommage à l'occasion de l'ouverture du 24e festival de La Petite-Bourgogne, quartier où il a grandi. Un autre musicien montréalais fort connu, Oliver Jones, était présent pour célébrer la mémoire de son ami. «Oscar Peterson était un pianiste très talentueux et énormément discipliné. Il mérite vraiment qu'un parc porte son nom», a-t-il indiqué, visiblement très ému. Surtout, surtout, écoutez la vidéo de Caravan! C'est à se péter la tête sur les murs!!! Non seulement le parc a-t-il changé de nom, mais la Ville de Montréal le réaménagera pour que des concerts soient donnés. «Une agora sera construite pour que des spectacles puissent avoir lieu à chaque année, le 15 août, la date d'anniversaire de M. Peterson», a ajouté Mme Catherine Sévigny, responsable de la culture au comité exécutif de la Ville de Montréal, précisant que le montant des investissements n'est toujours pas connu. Oscar Peterson a remporté pas moins de sept prix Grammys au cours de sa carrière. Le célèbre pianiste et compositeur est décédé des suites d'une insuffisance rénale le 23 décembre 2007, à Mississauga, en Ontario. Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson.
Frisson News
Mini salle de spectacle
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lundi 14 septembre 2009
Jazz sur son 31
Du 8 au 26 octobre prochain se tiendra le Festival Jazz sur son 31 en Haute-Garonne. Et voilà comment son président, Pierre Izard, a imaginé son festival de jazz. Il a imaginé la Haute-Garonne comme « le plus grand club de jazz du monde ». Un club, qui à partir de son coeur, situé dans la cour même du Conseil Général cette année encore, s'étendra toujours plus loin dans le département. Ce sont de grands noms, comme Sixun à Bessières, Mike Stern à Saint-Gaudens, qui se produiront bien au-delà des grands lieux culturels de l'agglomération toulousaine. Elle-même vibrera comme jamais, sous l'impulsion de Ron Carter, Hank Jones, ou encore le Big Band 31 qui s'associera à Térez Montcalm et Lionel Suarez… Imaginez un peu, si le Festival de Jazz de Montréal présentait quelques spectacles à Longueuil, à Repentigny, à Joliette et à Verdun? On peut rêver… C'est plus de 70 concerts de qualité qui attendent les festivaliers. On y retrouvera une série Jazz Européen, avec par exemple Arild Andersen, une série Autour de la voix féminine, avec en ouverture la magnifique Youn Sun Nah (celle-là, je ne la manquerai sous aucun prétexte!), un Club New York qui regroupe entre autres Donny McCaslin (époustouflant quand je l'ai vu à Montréal!), Jeff "Tain" Watts et Aaron Parks. Le tout se termine en beauté avec le grand Sonny Rollins! Bref, un rendez-vous incontournable en octobre! Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson.
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vendredi 11 septembre 2009
Bon Anniversaire Oliver!
Oliver Jones, l'un des plus célèbres pianistes de jazz canadiens, est né dans le quartier de la Petite-Bourgogne, à Montréal, le 11 septembre 1934. Ses parents sont originaires de la Barbade. À l'âge de trois ans, il joue de mémoire des chansons entendues à la radio. À l'âge de cinq ans, il est déjà pianiste à l'église Union United. Plus tard, il étudie le piano classique. On raconte que c'est la sœur aînée d'Oscar Peterson, la légendaire Daisy Peterson Sweeney, qui a donné des leçons de piano à Oliver Jones pendant son enfance. Oliver Jones est souvent mentionné avec Oscar Peterson, son ami d'enfance et son voisin du quartier de la Petite-Bourgogne à Montréal. On dit que Peterson a été le mentor le plus important pour la future carrière d'Oliver Jones. Pour la première fois, il joue en solo au Café Saint-Michel en 1943. Le même Jones admet modestement qu'il a probablement passé les 35 premières années de sa vie à jouer de la musique commerciale. On peut dégager trois étapes dans la carrière de Jones: la première s'est développée à Montréal; pendant la deuxième, il a été directeur et pianiste d'un orchestre de variétés à Porto Rico; ensuite, il s'est consacré au jazz. Il est vrai qu'il commence à jouer professionnellement dans les clubs et les hôtels de Montréal à l'âge de 16 ans. En 1963, il entre au Rockhead's Paradise. À 19 ans, il fait des tournées aux États-Unis et dans les Caraïbes avec le groupe du chanteur calypso Kenny Hamilton. Il rencontre de grands musiciens et il joue à New York, Las Vegas et Chicago. Il fait aussi de nombreuses tournées en Australie et en Europe. Il a partagé la scène avec Sarah Vaughan, Buddy Rich, Tony Bennett, et à peu près tous les grands noms du jazz. Au cours de sa carrière, Oliver Jones a produit environ 15 disques. Il est Chevalier de l'Ordre national du Québec et Chevalier de l'Ordre du Canada. Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson.
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mercredi 9 septembre 2009
Les marchands du temple
C'est à titre d'amateur passionné de jazz que je commente ici la lettre Du pain et des jeux, cosignée par Claude Marc Bourget (1) et Jacques Laurin (2) ainsi que la réplique de M. André Ménard (3) relativement aux subventions accordées au Festival international de jazz de Montréal (FIJM). J'ai longtemps cru que la variété dans l'offre du FIJM (Blues, Bossa Nova, Country rock, Western, Dub, Électro, Folk, Funk, Gospel, Hip hop, Indus, Ska, Rockabilly, Pop rock, Rap, Reggae, R&B, Rock progressif, Rock alternatif, Samba, Trip hop et World music pour reprendre les catégories évoquées par Normand Guilbeault (4) dans sa réponse à M. Ménard) pouvait amener les néophytes vers le Jazz, par un quelconque transfert de compétences transversales! La fréquentation assidue du FIJM me prouve qu'il n'en est rien. Les jeunes (25-35 ans, dirons-nous ici pour simplifier) sont toujours aussi cruellement absents des concerts en salle de tous les grands jazzmen auxquels j'ai assisté. En examinant la programmation du FIJM, il est évident qu'une partie de l'argent subventionne des musiques autres que le Jazz. Quant à savoir quelle portion de mes impôts sert à financer les musiciens d'ici, un peu de transparence de la part de l'organisation du FIJM serait la bienvenue. Le site web du FIJM, constitué d'un babillage vulgaire, nous apprend tout de même dans son bilan 2009 que les ventes de bière ont connu un recul cette année. Triste nouvelle... Dans sa réplique, M Ménard mentionne qu'à New York, ''Jazz at Lincoln Center a aussi recours à des artistes provenant d'autres sphères tels Willie Nelson ou Calexico… qui aident M. Marsalis à boucler son budget de fonctionnement''. J'ai vérifié les spectacles à venir au Jazz at Lincoln Center. Sur les 91 spectacles au programme d'ici le 5 juin 2010, on peut retirer ceux-ci qui sont hors de la sphère du Jazz : un spectacle de musique iranienne, trois spectacles de cabaret et un spectacle de musique Gospel. On peut difficilement accuser M. Marsalis de financer son Lincoln Center à même la musique country! Quant au volet éducatif, je vous soumets les évènements suivants qui font partie de la programmation régulière à venir du même Jazz at Lincoln Center : Jazz for Young People : Who is Tito Puente? (Jazz pour les Jeunes : Qui est Tito Puente?), Jazz for Young People : What is Free Jazz? (Jazz pour les Jeunes : Qu'est-ce que le Free Jazz?) et Jazz for Young People : Who is Mary Lou Williams? (Jazz pour les Jeunes : Qui est Mary Lou Williams?), ce dernier programme présenté par M. Winton Marsalis lui-même! J'ai beau avoir épluché la programmation du FIJM de fond en comble chaque année, je n'y ai jamais trouvé des programmes similaires. Dans sa lettre, M. Guilbeault suggère à M. Ménard d'inviter M. Marsalis à venir faire une résidence d'un an à Montréal. Il m'apparait clairement que c'est plutôt M. Ménard qu'il faut envoyer d'urgence en résidence à New York! Heureusement pour l'amateur, il existe d'autres avenues. J'ai découvert cette année l'Off Festival de Jazz de Montréal, doté d'une programmation résolument jazz. Seulement cette année, direz-vous? C'est dire comment les tam-tams du FIJM jouent fort! Et j'ajoute une mention spéciale pour le Upstairs, qui demeure l'un des endroits les plus sérieux à Montréal pour du Jazz diversifié et de qualité pendant toute l'année. Alors, le FIJM reçoit-il trop de subventions et sont-elles utilisées adéquatement pour servir le Jazz et les musiciens d'ici? Je n'ai pas réponse à ces questions. Mais quand on fait venir Stevie Wonder pour inaugurer la nouvelle scène du FIJM, je m'interroge. Peu importe le montant du cachet de M. Wonder, je m'inquiète aussi pour l'année prochaine. Aura-t-on droit à Paul McCartney pour faire un pied de nez au maire Labeaume de Québec? (1) Claude Marc Bourget, Pianiste, compositeur et initiateur de la Société des musiques improvisées du Québec (2) Jacques Laurin, Ex-président du Regroupement des artistes jazz du Québec (RAJQ) et initiateur du projet de Centre international de jazz de Montréal (CIJM) (3) André Ménard, Premier vice-président et cofondateur du Festival international de jazz de Montréal (4) Normand Guilbeault, Musicien de jazz et membre fondateur de L'Off Festival de Jazz de Montréal Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson.
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