Les visionnaires…
Un billet de Jazz Frisson, votre blogue de jazz francophone.
vendredi 29 mai 2009
jeudi 28 mai 2009
Impressions de New York 2
Au pied de l'Amérique…
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mardi 26 mai 2009
La plus grande collection de vinyle au monde!
Les amateurs auront peut-être déjà entendu parler de Paul Mawhinney, ce collectionneur originaire de Pennsylvanie, qui, pendant 46 années, a amassé 1 million d'albums vinyle et 1.5 million de 45 tours ainsi que des CD's pour un total de 3 millions d'albums, créant ainsi la plus grande collection privée de musique enregistrée au monde. La Library of Congress a estimé que 83 % de la musique qu'il possède ne peut être achetée nulle part sous forme de CD. Il a tenté récemment de vendre sa collection estimée à 50 millions $ sur eBay. Une offre de 3 millions $ s'est finalement révélée fausse. Il est à espérer que cette collection trouve preneur sous la forme d'archives publiques pour léguer cette musique aux générations à venir.Vintage Frisson
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lundi 25 mai 2009
New York en vinyle
Une visite de New York ne serait pas complète sans une virée dans les magasins de disques. En l'occurrence, les vinyles de jazz. Arrêt donc chez Academy Records, pour quelques achats. En usagé et en excellente condition, j'ai trouvé Abbey Lincoln Golden Lady sur étiquette Inner City et The Individualism of Gil Evans sur Verve, absolument magnifique pour les amateurs d'Evans! On trouve d'excellents vinyles pour 5 $ pièce. En neuf et en pressage 180 gr, Oh Yeah de Charles Mingus, Coltrane's Sound de John Coltrane, Journey in Satchidananda d'Alice Coltrane, le très beau Wild is the Wind de Nina Simone, dont la pièce titre est belle à pleurer, et l'album historique de Leonard Cohen, Songs of Loenard Cohen qui contient la chanson Suzanne que l'on connait tous. Des vinyles qui sont un pur plaisir à redécouvrir! J'y ai bien vu une quantité impressionnante de vinyles Speaker's Corner et des pressages japonais absolument magnifiques, la plupart malheureusement fort dispendieux à 50 ou 60 $ US chacun! Si quelqu'un va à Tokyo bientôt…Vintage Frisson
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vendredi 22 mai 2009
Impressions de New York
New York, capitale mondiale du jazz. Ville de la démesure, réservoir collectif de l'espoir d'un rêve qui bât de l'aile, vivre New York est une expérience toujours passionnante. Samedi le 16 mai dernier, au Jazz at Lincoln Center, avec une vue imprenable sur Central Park et les gratte-ciels de Manhattan qui se découpaient à travers la baie vitrée derrière la scène, j'avais devant moi une légende. J'assistais au concert du pianiste McCoy Tyner qui était accompagné pour l'occasion du saxophoniste Ravi Coltrane, le fils de John Coltrane. Tyner était accompagné de son trio, Gerald Cannon à la contrebasse et Eric Kamau Gravatt à la batterie. Tyner a enregistré avec Cotrane l'album mythique A Love Supreme en décembre 1964, et aussi Live At The Village Vanguard et Impressions avant d'entreprendre sa carrière solo en 1965. Ravi Coltrane n'était âgé alors que de quelques mois. Ravi Coltrane a grandi à Los Angeles avant de déménager à New York où il a beaucoup joué avec Steve Coleman dans les années 90. On pourrait craindre une basse exploitation commerciale de deux grands noms. Il n'en est rien. Tyner possède toujours cette attaque percussive qui nous offre un bouquet sonore bien garni. Avec toujours cette délicatesse dans les détails. Quant à Ravi, il possède cette lenteur dans la note, une sinuosité qui n'est pas sans rappeler son père parfois. Très à l'aise dans la ballade, il possède toutefois un style qui lui est propre. C'est un héritage peu commun d'être le fils de John Coltrane! Soirée absolument mémorable! J'ai aussi assisté à une messe Gospel dans Harlem totalement délirante (pas de photos à l'intérieur, désolé) Et que serait New York sans un sympathique spectacle extérieur (ici, dans Washington Square Park) Juste au pied de l'Arc de triomphe situé à côté Tout près des joueurs de pétanque… On trouve vraiment tout à New York! Concert
De L.A. à N.Y.
De père en fils
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samedi 9 mai 2009
Festival de Jazz de Montreal 2009 - Programmation
Pour son 30ième Anniversaire, le Festival de Jazz de Montréal (FIJM) a su réconcilier la tradition et l'avant-garde. Le FIJM conserve les valeurs sûres qui en font un grand festival populaire tels Tony Bennett, Al Jarreau, Jeff Beck, Joe Cocker et les toujours très populaire Pink Martini. Le festival a besoin de son fond de commerce, c'est normal. On a tout de même droit cette année à trois Séries Invitation autour d'Eric Truffaz, Joshua Redman et Renaud Garcia-Fons respectivement. Les frères Marsalis se pointeront, le grand Wayne Shorter continue de montrer le chemin, Lee Konitz expérimente toujours et la venue d'Ornette Coleman est un évènement à souligner. Alors cet été, je ne sais trop si c'est l'influence du film Slumdog Millionaire et de Bollywood qui plane sur moi, mais beaucoup de musique jazz à l'accent indien à mon menu, tel que Miles from India. Voici ma programmation 2009 : Mardi 30 juin: Maria Schneider Orchestra
Le Maria Schneider Jazz Orchestra existe depuis déjà 15 ans... et ça s'entend ! À cause du lien que forgent les années passées ensemble, mais aussi et surtout en raison de la profondeur de cette relation. Car non seulement Maria Schneider tente, dans ses compositions, de transcrire les émotions qui l'animent, mais elle s'attend à ce que ses collaborateurs les concrétisent fidèlement en musique ! En échange, elle leur écrit des solos gracieux et sensibles, qui les mettent superbement en valeur. Résultat, sa musique - parfois comparée à celle de Gil Evans ou de Duke Ellington - est si majestueuse, voire magique, qu'on la dit impossible à catégoriser. Son dernier album, Sky Blue, a d'ailleurs récolté cinq étoiles auprès de Downbeat. En première partie, le prodige de la guitare Julian Lage qui, après avoir notamment joué au côté de Gary Burton, nous arrive avec les pièces de son premier album, tout frais tout chaud, Sounding Point. Première partie : Julian Lage.
Jeudi 2 juillet: Esperanza Spalding
Bien que son prénom espagnol se traduise par « espérance », il est entendu qu’Esperanza Spalding a déjà dépassé toutes les nôtres ! On la dit mi-ange, mi-sirène. Elle est l’idole de Prince. Elle a joué pour le président Obama à la Maison Blanche. On se l’arrache. Elle est à la fois chanteuse, contrebassiste et compositrice. Son dernier album, Esperanza, a été encensé par la critique. À 24 ans, on lui accole souvent l’étiquette de jeune prodige. Irrésistible. Exquise. Intuitive. Et tellement hip !
Vendredi 3 juillet: Aaron Parks Trio
Le jeune pianiste et compositeur émergent Aaron Parks décrit sa musique en deux mots : spontanée et… cinématographique ! Excellent soliste, compositeur et interprète, Parks, entouré de Ted Poor à la batterie et de Mat Brewer à la basse, nous présente son Invisible Cinema, un bijou de jazz acoustique chez Blue Note. Virtuosité, complexité harmonique et variété de textures font partie du vocabulaire du New-Yorkais, qui a également joué sur trois albums du formidable trompettiste Terence Blanchard. Et ça n’était pas arrangé avec le gars des vues !
Samedi 4 juillet: Miles from India
Miles ou l'Inde autrement. Ou l'inverse ? Le Festival présente un autre concert clin d'oeil à la légende, cette fois un grand projet musical avec une délicieuse touche d’exotisme. Faisant suite à l’album double du même nom, Miles from India est une rencontre musicale fusionnelle entre la culture indienne et le jazz américain. Deux groupes, l'un composé de musiciens indiens de grande renommée, le second de jazzmen américains ayant déjà collaboré avec le légendaire Miles Davis ou qui en sont de grands admirateurs, s’unissent sur scène pour célébrer d’une manière toute orientale, épicée et spirituelle la musique du grand maître. Un projet remarquable en exclusivité canadienne !
Dimanche 5 juillet: Al Jarreau et Molly Johnson
Un coup de foudre, vous croyez à ça ? En voici deux auxquels vous ne saurez résister ! D'abord, Molly Johnson, qui fait fureur en France et qui a notamment chanté ses standards de jazz et de blues pour Nelson Mandela et Quincy Jones. Ensuite, le charmant Al Jarreau, devenu ami de Montréal et dont on n'arrive plus à se passer ! Une soirée craquante : interprétations soul, ballades jazz et personnalités chaleureuses. Tout pour succomber, encore et toujours !
Lundi 6 juillet: Joshua Redman Compass
Le saxophoniste Joshua Redman, se vouait d’abord à une carrière en droit, pour finalement bifurquer vers le jazz… pour le plus grand plaisir de ses milliers d’admirateurs ! Le bonheur se prolonge sur un 13e album, Compass, sur lequel on retrouve sa surprenante assurance. Ce concept des plus audacieux présente deux trios sur scène : deux batteurs et deux contrebassistes réputés, ainsi que l’extraordinaire saxophoniste en dénominateur commun. Dernier concert de sa série Invitation, il est présenté exceptionnellement au Théâtre Maisonneuve. Avec Brian Blade, Greg Hutchinson, Larry Grenadier et Reuben Rogers. Jeudi 9 juillet: Rudresh Mahanthappa Indo-Pak Coalition
Le projet Indo-Pak Coalition du saxophoniste d’origine indienne Rudresh Mahanthappa fait tourner bien des têtes dans le monde du jazz et du world beat ! Rudresh, alto innovateur, entouré du guitariste virtuose Rez Abbasi et de l’étoile du tabla Dan Weiss, trace de nouvelles avenues dans le futur du jazz, jouant astucieusement avec des formes musicales improvisées du sud de l’Asie. Leur premier album, Apti, sur l’étiquette innova, a reçu des critiques élogieuses de la part de The New Yorker, de Rolling Stone et de Downbeat.
Spectacles extérieurs
La grille horaire des spectacles extérieurs gratuits sera dévoilée le 8 juin prochain. On peut s’attendre à y trouver de véritables perles et y faire d’heureuses découvertes. J’espère bien pouvoir écouter de jeunes musiciens québécois de la relève qui manquent à mon programme en salle. Note: Tous les billets sont en vente à partir de midi aujourd'hui. À vous d'en profiter.Concerts
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mercredi 6 mai 2009
Karen Young, Eric Auclair – Electro-Beatniks
J'assistais hier à Montréal au lancement du nouvel album Electro-Beatniks du duo Karen Young-Éric Auclair. Je vous ai déjà présenté la chanteuse québécoise Karen Young dans ce billet. Éric Auclair est un jeune contrebassiste québécois possédant une formation de percussionniste classique. Il a joué avec Michel Cusson, Yannick Rieu et Pierre Lapointe. Il travaille sur l'intégration de l'électronique et de la musique acoustique. En consultant la discographie de Karen Young, force est de constater la polyvalence de cette grande dame du jazz. On ne peut certes lui reprocher de creuser le même sillon. Ce nouvel album la voit se réinventer. Elle fusionne sa voix toujours aussi sublime aux rythmes d'Éric Auclair, qui construit ses chansons par couches successives d'échantillons superposées à ses idées initiales lancées soit à la contrebasse, soit à la basse électrique. J'ai été frappé par la fraicheur de la voix de Karen Young, étincelante et cristalline. Sur Electro-Beatniks, Karen met en scène sa voix au service de ses compositions, pour nous proposer un monde meilleur sur cette planète. La rencontre des générations crée une envolée poétique tout à fait inattendue. Sur scène, la connivence est palpable entre ces deux créateurs. J'ai retrouvé tout le plaisir de voir et d'entendre Karen Young, telle que je l'ai connue en duo avec Michel Donato. La formule voix-contrebasse lui sied à ravir, même dans sa forme la plus éclatée. Et puisqu'il y est sujet de Beatniks, le spoken word prend ici un rythme et un souffle insoupçonné. La matière musicale composée par Éric Auclair est illuminée par le phrasé et la maturité vocale de Karen Young. Éric Auclair est un créateur d'atmosphère. Capable d'échafauder un univers musical touffu à partir de quelques nappes sonores qui s'empilent, s'enroulent et nous transportent, il crée à son tour l'étincelle qui fait briller le sens rythmique de Karen Young. Il ne nous reste plus qu'à nous laisser guider vers ces nouvelles découvertes… Cliquez ici pour écouter des extraits sonores de l'album Electro-Beatniks de Karen Young-Éric Auclair et pour savoir comment vous procurer ce plaisir musical. Mise à jour: Un clip de Karen Young et Éric Auclair jouant Children at Play de l'album Electro-Beatniks à la Chapelle Historique du Bon Pasteur à Montréal le 1ier février dernier. Vidéo de Sortiesjazznights.comConcert
Un monde meilleur
Le duo voix-contrebasse réinventé
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