dimanche 29 mai 2011

Gil Scott-Heron, le parrain du rap, meurt à 62 ans

Frisson News

Il était considéré comme l'un des pères fondateurs du rap. Le poète, écrivain et musicien afro-américain Gil Scott-Heron est mort vendredi à l'âge de 62 ans dans un hôpital de New York, a annoncé sa maison de disque, XL Recordings.

Surnommé parfois "le parrain du rap", Scott-Heron avait créé dans les années 1960 le style "spoken word", une forme de poésie orale accompagnée ou non de musique. Il devient célèbre avec le titre "The Revolution Will Not Be Televised", qui s'attaque aux inégalités sociales dont sont victimes les Noirs aux Etats-Unis. Son style musical, avec des albums comme "Pieces of a Man" et "Winter in America", et son engagement politique ont contribué à l'explosion de la culture hip-hop aux Etats-Unis. "Le phrasé urbain, inspiré et agressif de Gil Scott-Heron a inspiré des légions de rappeurs", indique le site spécialisé Allmusic.com. La musique de Scott-Heron reflétait également son combat contre la dépendance à l'alcool et aux drogues. Son dernier album "I'm New Here", est sorti en 2010.

RIP à un des plus grands

Fils du footballeur Gil Heron, premier joueur noir du Celtic de Glasgow, et d'un mère bibliothécaire, Scott-Heron passe son enfance entre le Tenessee et le Bronx, un quartier populaire de New York. Auteur de son premier recueil de poésie à l'âge de 13 ans, il publie "Vulture" (Vautour) in 1968, un livre salué par la critique. Les textes de Scott-Heron appellent à la révolte face à une Amérique blanche sans pitié pour les minorités. "La révolution est le changement et le changement est inévitable, alors plutôt que de le subir, autant en être l'auteur", déclarait-il au journal San Francisco Bay View en 2009.

"Son talent était immense. C'était un grand parolier, chanteur, orateur et joueur de piano", écrit Richard Russell, patron de XL Recordings, sur son blog. "Gil fuyait les pièges de la célébrité et du succès. Il aurait pu avoir toutes ces choses. Mais il était plus que ça. Il a toujours semblé désintéressé par l'argent. A ma connaissance, il n'a jamais accepté aucune récompense", ajoute Richard Russell.

Après l'annonce de mort de l'artiste, les hommages affluaient sur Twitter, notamment de la scène rap américaine. "Repose en paix Gil Scott-Heron. Il a influencé tout le hip-hop", a commenté le rappeur Eminem sur son compte Twitter. "RIP à un des plus grands", a dit Snoop Dogg. Des hommages provenaient également des Beasty Boys ou de P. Diddy (ex Puff Daddy). "J'espère qu'ils ont envoyé une limousine pour le conduire jusqu'à Dieu, s'il y en a un. Merci pour tout ce que tu nous as donné", a écrit un internaute, @BOTOXARTIST. (D'après agence)

On peut lire le billet que j’ai consacré à Gil Scott-Heron ici.

Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson.

Un billet de Jazz Frisson, votre blogue de jazz francophone.

lundi 9 mai 2011

Faithfull à Montréal, Jus de Bocse à Ottawa

Festival International Jazz Montreal

Frisson News

Voici mes choix pour le Festival International de Jazz de Montréal (FIJM) qui se tiendra du samedi 25 juin au lundi 4 juillet 2011 prochain.

Stéphane Belmondo Quartet The Same As It Never Was Before
27 juin : Stéphane Belmondo Quartet










Tigran Hamasyan Quintet28 juin : Tigran Hamasyan Quintet









Darcy James Argue Big Band
29 juin : Darcy James Argue Big Band








Trio Pilc Moutin Hoenig
1 juillet : Trio Pilc Moutin Hoenig











Marianne Faithfull4 juillet : Marianne Faithfull








S'ajouterons à ma liste quelques concerts gratuits au gré de l'inspiration du moment.C'est souvent l'endroit de belles découvertes.

Le FIJM est une bête tricéphale. La partie la plus visible est le volet grand public, celui qui attirera les foules. Il fait vibrer la fibre nostaliques d'une ère dévolue : Marianne Faithfull, Peter Frampton, Robert Plant & The Band of Joy. Bah! J'avoue n'avoir pu résister à l'attrait irrésistible de Marianne! Bien que j'ai toujours cette crainte que les icônes de ma jeunesse s'autodétruisent devant mes yeux...

Un deuxième volet regroupe les valeurs sûres du jazz. Tout y est pour éviter les surprises désagréables : Nikki Yanofsky et l’Orchestre Métropolitain, Diana Krall, Madeleine Peyroux, Holly Cole. Des valeurs familiales, rassurantes. Amenez-y tous vos amis sans aucune crainte. Succès assuré!

Puis il y a la frange du festival qui intéresse plus particulèrement les amateurs de jazz. Les artistes émergents, avant-gardistes, inconnus du grand public pour la plupart. Le pianiste arménien Tigran Hamasyan avec son quintette, l’oudiste tunisien Anouar Brahem, le big band de Darcy James Argue de New York, les deux saxophonistes alto Bunky Green et Rudresh Mahantappa, le pianiste et violoniste français Thomas Enhco, le trompettiste français Stéphane Belmondo, le pianiste et chanteur Steve Amirault, le saxophoniste Jean-Pierre Zanella, récipiendaire du Prix Oscar-Peterson cette année.

Ce troisième volet du festival, qui constitue la partie émergente du jazz, est souvent la partie congrue du FIJM. On y trouvera certes de quoi alimenter sa passion du jazz et il faut bien reconnaître ici encore une fois la qualité des concerts présentés à la salle du Gésu. Déception toutefois cette année d'apprendre par mon ami Ptilou, que si l'envie vous tiraille de voir le Jus de Bocse de Médéric Collignon, c'est au Ottawa Jazz Festival le 28 juin que ça se passe...

Jus de Bocse Médéric Collignon Ottawa jazz Festival

Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson.

Un billet de Jazz Frisson, votre blogue de jazz francophone.