lundi 29 mars 2010

Stacey Kent, Raconte-moi

Stacey Kent Raconte Moi Jazz

Critique CD

La magnifique chanteuse Stacey Kent vient de faire paraître son tout nouvel album, Raconte-moi. Pour ceux qui ont aimé son dernier opus, Breakfeast On The Morning Tram, vous ne serez pas déçu. Alors que ce dernier comprenait deux chansons en français, l'album Raconte-moi est un recueil de douze chansons exclusivement en français, dont dix écrites par des compositeurs dont c'est la langue maternelle. L'amour de Stacey Kent pour le français et la France ne date pas d'hier. Son grand-père, un émigré russe, apprit le français à Stacey, lui faisant réciter des poèmes de Baudelaire avant même qu'elle ne soit en âge de comprendre ce qu'elle disait. Jeune homme, son grand-père avait fui la révolution bolchévique et passé quelques années à Paris, avant de rejoindre le reste de sa famille exilée aux États-Unis.


Stacey Kent Raconte Moi Jazz

Rencontre sophistiquée de la chanson française et du jazz vocal, les arrangements sont signés par son mari, le saxophoniste et producteur Jim Tomlinson. On y retrouve quelques classiques (Jardin d'hiver d'Henri Salvador, Mal de vivre de Barbara, les Eaux de Mars adaptée par Georges Moustaki sur la musique de Jobim) mais surtout des chansons originales signées par de nouveaux auteurs-compositeurs comme Émilie Saat, Jean-Karl Lucas, Bernie Taupère et Camille d'Avril qui injectent une bonne dose d'humour et de coquinerie convenant tout à fait au jeu de Stacey.



La Vénus du Mélo


À quoi tu joues beau ténébreux, avec tes yeux couleur d'automne
Tes joues qui fondent, le ventre creux
Qu'est-ce que tu veux, Buster Keaton ?
Besoin d'amour et de tendresse, de contre-jour et de caresse
Ton petit coeur nécessiteux qui fait la manche dans mes cheveux
Qu'est-c'que tu m'veux ?


Que je te prenne, que je t'étreigne, que je te joue sur mon piano
Que je t'allume, que je t'éteigne, que je te couche sur le dos
Oui mais ce soir, t'as pas de veine, je suis la Vénus du Mélo


Avec tes mines et tes manières quand tu composes sans avoir l'air
Tes mains qui braillent et ton oeil noir et qui se pose sur mon peignoir
Cauchemard, frayeur et gros chagrin, tu as rêvé que t'était nain
Que tes espoirs étaient en feu et que l'amour n'était qu'un jeu
Qu'est-c'que tu m'veux ?


Que je te prenne, que je t'étreigne, que je te joue sur mon piano
Que je t'allume, que je t'éteigne, que je te couche sur le dos
Oui mais ce soir, c'est pas la peine, je suis la Vénus du Mélo


Avec ton grand corps qui baîlle, tendre animal, beau paresseux
Ton petit sourire qui trouve la faille craque le premier de nous deux
Viens si tu veux...


Que je te prenne, que je t'étreigne, que je te joue sur mon piano
Que je t'allume, que je t'éteigne, que je te couche sur le dos
Que je te prenne, que je t'étreigne, que je te joue sur mon piano
Que je t'allume, que je t'éteigne
Je suis la Vénus du Mélo, je suis la Vénus du Mélo.


(Paroles de Bernie Beaupère)


Stacey Kent sera en spectacle le 10 juin au Palais Montcalm de Québec.


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samedi 27 mars 2010

Blossom Dearie, La Belle Dame Sans Regret

Blossom Dearie Blossoms Planet Jazz

Critique CD

J'espère que cette semaine sous le signe du printemps en compagnie de la sublime Blossom Dearie vous a charmé. En passant, vous vous posez peut-être la question. Blossom Dearie, est-ce son vrai nom? Oui, Marguerite Blossom Dearie pour être exact. Son père était irlandais et sa mère écossaise. Nous terminerons donc la semaine avec une chanson tirée du dernier album de Blossom, intitulé Blossom's Planet et paru sur Daffodil Records en 2000. Il faut savoir que Blossom Dearie était une femme d'affaires avisée. Avant-gardiste, elle prit rapidement le contrôle de sa carrière en créant sa propre étiquette de disques en 1974, Daffodil Records. Elle y publia 15 albums, tout en continuant de se produire dans les clubs de jazz de New York. On peut dire que Blossom mena sa vie à sa façon, selon ses termes, " sans regret "


La Belle Dame Sans Regrets


Dansons, tu dis
Et moi, je suis
Mes pas sont gauches
Mes pieds tu fauches
Je crains les sots
Je cherche en vain les mots
Pour m'expliquer ta vie
Alors tu mens, ma Soeur
Tu brises mon coeur
Je pense, tu sais
Erreurs, jamais
J'écoute, tu parles
Je ne comprends pas bien
La belle dame sans regrets


Je pleure, tu ris
Je chante, tu cries
Tu sèmes les graines
D'un mauvais chêne
Mon blé s'envole
Tu en a ras le bol
J'attends, toujours
Mes cris sont sourds
Alors tu mens, ma Soeur
Tu brises mon coeur
Je pense, tu sais
Erreurs, jamais
J'écoute, tu parles
Je ne comprends pas bien
La belle dame sans regrets

La belle dame sans regrets...

(Sting)


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vendredi 26 mars 2010

Blossom Dearie, Les Blue Stars

Les Blue Stars Blossom Dearie Jazz

Vintage Frisson

On continue de célébrer le printemps avec Blossom Dearie qui est accompagnée cette fois de son groupe français les Blue Stars. C'est Nicole Barclay qui invita Blossom Dearie à venir jouer à Paris en 1952. Et c'est au Mars Club, qui était situé près des Champs-Élysées, qu'elle va renouer avec son ami le chanteur Bobby Short, anciennement de Greenwich Village.



Les Blue Stars de France, suite logique pour Blossom, qui avait fait partie des Blue Flames de Woody Herman, puis des Blue Rays d'Alvino Ray. Harmonisation jazzy de hits connus, c'était la recette à succès d'Eddie Barclay. Et quel pif! Un demi-million de copies vendues aux États-Unis de La légende du pays des oiseaux, adaptée du Lullaby of Birdland de George Shearing avec arrangements de Michel Legrand! On retrouvait aussi sur l'album Toute ma joie, une adaptation de That's My Girl de Nat King Cole, ainsi qu'Embrasse-moi bien et Lettre à Virginie. Pour l'occasion Blossom avait assemblé quatre chanteurs-musiciens: le vibraphoniste Fats Sadi, le pianiste Christian Chevalier aux arrangements, le trompettiste Roger Guérin et le saxophoniste Jean Mercadier. Quatre voix féminines complétaient la formation: Christiane Legrand, Jeanine de Waleyne, Nadine Young et Blossom elle-même. Les Blue Stars deviendront plus tard les Double Six, qui formeront éventuellement les Swingle Singers.



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jeudi 25 mars 2010

Blossom Dearie, I Wont Dance

Blossom Dearie I Wont Dance Jazz

Vintage Frisson

Une des grandes qualités de Blossom Dearie fut de toujours s'entourer d'excellents musiciens. Plusieurs de ses albums de la fin des années 50 comptaient sur la présence d'une section rythmique de haut vol: Ray Brown à la contrebasse, Jo Jones ou Ed Thigpen à la batterie. Et avant une scéance d'enregistrement, Blossom demandait toujours une répétition avec le contrebassiste. " Le timing est essentiel. Je ne suis pas une pianiste aggressive, dit-elle, il me faut donc un contrebassiste solide. La batterie et la contrebasse deviennent partie intégrale du jeu et du chant ". Remarquez d'ailleurs comment l'intro de "I won't Dance" est ciselée et nerveuse. Je n'ai pas l'information pour la version de la vidéo mais on entend probablement Mundell Lowe à la guitare. Et notez comment Blossom injecte une bonne dose d'humour à son interprétation.


I Won't Dance

I won't dance, don't ask me
I won't dance, don't ask me
I won't dance monsieur with you
My heart won't let my feet do things they should do

You know what, you're handsome
You know what, too handsome
But oh what you do to me
I'm like an ocean wave that's bumped on the shore
I feel so absolutely stumped on the floor

When you dance, you're charming and you're gentle
'Specially when you do The Continental
But this feeling isn't purely mental
For heaven rest us, I'm not asbestos
And that's why

I won't dance, why should I?
I won't dance, how could I?
I won't dance, merci beaucoup
I know that music lead the way to romance
So if you hold me in your arms I won't dance

When you dance, you're charming and you're gentle
'Specially when you do The Continental
But this feeling isn't purely mental
For heaven rest us, I'm not asbestos
And that's why

Je ne danse pas, je ne veux pas
Je ne danse pas, je ne peux pas
Je ne danse pas, merci monsieur
Vous êtes gentil et je vous aimes
C'est vrai
Mais je n'peux danser quand vous êtes si près

Which means when I'm in your arms I won't dance

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mercredi 24 mars 2010

Blossom Dearie, They Say Its Spring

Blossom Dearie They Say It Is Spring Jazz

Vintage Frisson

Encore un autre classique que j'aurais pu inclure dans mon billet printanier Spring in Swing! La charmante Blossom Dearie adore nous chuchoter des cajoleries à l'oreille. Mais elle ne minaude pas. Sous cette apparente simplicité se cache une remarquable efficacité dans la façon de placer sa voix. Elle s'approprie les chansons qui deviennent véritablement "Blossom". Et quand elle chante en terminant "That wondrous day that you caught me, Darling I thought we knew, That it wasn't spring, 'Twas you,", le tout nous frappe comme une évidence. Parce qu'avec Blossom, le printemps dure éternellement!



They Say It's Spring

When I was young I lived in a world of dreams
Of moods and myths and illusionary schemes
Though now I'm much more grown up
I fear that I must own up
To the fact that I'm in doubt of
What the modern cynics shout of

They say it's spring
This feeling light as a feather
They say this thing
This magic we share together
Came with the weather too

They say it's May
That's made me daft as a daisy
It's May, they say
That gave the whole world this crazy
Heavenly, hazy hue

I'm a lark
On the wing
I'm the spark of a firefly's fling

Yet to me
This must be
Something more than a seasonal thing

Could it be spring
Those bells that I can hear ringing
It may be spring
But when the robins stop singing
You're what I'm clinging to
Though they say it's spring
It's you

If poets sing
That when a heart sympathetic
It's merely spring
Then poets plights are pathetic
Though I'm poetic too

They say it's spring
For lovers, there's where the lure is
That evil thing
For which September the cure is
This, they are sure is true

Though I know
That it's so
That my fancy may turn in the spring

With the right
One in sight
One can find a perpetual thing

Did I need spring
To bring the ring that you bought me
Though it was spring
That wondrous day that you caught me

Darling I thought we knew
That it wasn't spring
'Twas you

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mardi 23 mars 2010

Blossom Dearie, The Surrey with the Fringe on Top

Blossom Dearie Jazz

Vintage Frisson

Continuons sur notre lancée avec Blossom Dearie encore, et une chanson enregistrée au début des années 60, The Surrey with the Fringe on Top. Comme notre groupe de blogueurs en discutait abondamment dans les commentaires de la série Spring in Swing!, les chansons de comédie musicale ont souvent servi d'inspiration aux musiciens. Cette chanson est tirée de la comédie musicale Oklahoma! de Rodgers and Hammerstein datant de 1943. Différentes versions de la chanson furent enregistrées par Ahmad Jamal, Marlene Dietrich, Miles Davis, Nancy LaMott, Sonny Rollins, Betty Carter, McCoy Tyner, Wes Montgomery, Wynton Kelly, Johnny Smith, Beverly Kenney, Ray Brown, Barney Kessel, Joe Brown, J. J. Johnson et le Kai Winding Trombone Octet.



The Surrey with the Fringe on Top

Chicks and ducks and geese better scurry

When I take you out in the surrey,

When I take you out in the surrey with the fringe on top!

Watch that fringe and see how it flutters

As I drive them high steppin' strutters.

Nosey pokes'll peek thru' their shutters and their eyes will pop!

The wheels are yellow, the upholstery's brown,

The dashboard's genuine leather,

With isinglass curtains y' can roll right down,

In case there's a change in the weather.

Two bright sidelight's winkin' and blinkin',

Ain't no finer rig I'm a-thinkin'

You can keep your rig if you're thinkin' that I'd carer to swap

Fer that shiny, little surrey with the fringe on the top!

 

I can feel the night gettin' blurry,

As we drive back home in the surrey,

Drivin' slowly home in the surrey with the fringe on top!

I can feel the day gettin' older,

Feel a sleepy head on my shoulder,

Noddin', droopin' close to my shoulder, till it falls kerplop!

The sun is swimmin' on the rim of a hill;

The moon is takin' a header,

And just as I'm thinkin' all the earth is still,

A lark'll wake up in the medder.

Hush, you bird, my baby's a-sleepin'!

Maybe got a dream worth a-keepin'

Whoa! you team, and jist keep a-creepin' at a slow clip clop.

Don't you hurry with the surrey with the fringe on the top!

 

Richard Rodgers / Oscar Hammerstein II)

Blossom Dearie, The Surrey with the Fringe on Top, c'est cool, c'est swing, c'est toute la désinvolture du début des années 60 qui s'étale sous nos yeux…

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dimanche 21 mars 2010

Spring in Swing! Blossom Dearie

Spring Printemps

Aujourd'hui, nouveau rendez-vous de notre groupe de blogueurs de jazz, le Z-Band, placé sous le signe du printemps! Pour d'autres petites douceurs printanières, passez donc faire un tour chez les amis qui vous attendent à la fin de ce billet!

Blossom Dearie Once Upon A Summertime Jazz

The Ballad Of The Spring

Blossom Dearie! Oh! Oui!!! Pour moi, peu de chanteuses de jazz ont une voix qui évoque à ce point la douce fraîcheur d'une journée de printemps! Wikipedia nous informe qu'elle est née en 1926 à East Durham, dans l'État de New York, et qu'elle étudie le piano classique avant de se tourner vers le jazz à l'adolescence. Après le lycée, elle déménage à New York pour engager sa carrière ; là-bas, elle commence à chanter dans différents groupes comme The Blue Flames (avec le Woody Herman Orchestra) et The Blue Reys (avec l'Alvino Rey's Band) avant de se lancer dans une carrière solo.

Blossom Dearie Verve Jazz

En 1952, elle déménage à Paris et forme un groupe de chant, Les Blue Stars qui se fait connaitre en France en 1954 avec La Légende Du Pays Aux Oiseaux, fine adaptation (par Michel Legrand) de Lullaby of Birdland. Elle rencontre dans la capitale française son futur mari, le saxophoniste et flûtiste belge Bobby Jaspar. C'est également à Paris que l'impresario Norman Granz l'entend et la fait signer chez Verve Records. Pourtant, sur son premier album solo, sorti en 1956, elle joue du piano, mais ne chante pas. L'une des chansons les plus connues de cette période est The Riviera, écrite et composée par Cy Coleman et Joseph McCarthy Jr. en 1956. Elle revient aux États-Unis vers la fin des années 50. Blossom Dearie s'éteindra le 7 février 2009 dans son appartement de New York.

La vidéo suivante, dont l'origine et la date ne sont pas précisées, a visiblement été enregistrée lors de sa période parisienne.


 

"The ballad of the spring"

Agitée comme un roseau dans la tourmente

Tout m'énerve et tout m'irrite en ce moment

Le monde me désenchante

Par ce beau jour de printemps

Fatiguée, désabusée et sans courage

Impatiente je ne sais plus ce qui m'attend

Je sens arriver l'orage

Par ce beau jour de printemps

Je voudrais me sentir loin d'ici

Fuir la vie de chaque jour

Et peut-être en m'évadant ainsi

Y trouverais-je l'amour

Les bourgeons des marronniers de mon enfance,

L'aubépine, la jacinthe, et les lilas blancs

En vain me chante leur romance

Douterais-je du printemps?

Tout est si joyeux

Pourtant, je suis malheureuse

D'où me vient tout ce tourment?

O mon ami c'est le printemps

(Oscar Hammerstein II/Richard Rodgers)

 

"Plus je t'embrasse…"

Plus je t'embrasse, plus j'aime t'embrasser

Plus je t'enlace, plus j'aime t'enlacer

Le temps qui passe ne peut rien y changer

Mon coeur bat quand tu t'en vas

Mais tout va bien quand tu reviens, car

Plus je t'embrasse, plus j'aime t'embrasser

Je ne peux m'en passer

 

J'en ai tellement envie que j'oublie tout dans la vie

C'est sans cesse que j'aime t'embrasser

 

Plus je t'embrasse, plus j'aime t'embrasser

Plus je t'enlace, plus j'aime t'enlacer

Le temps qui passe ne peut rien y changer

Mon coeur bat quand tu t'en vas

Mais tout va bien quand tu reviens, car

Plus je t'embrasse, plus j'aime t'embrasser

Je ne peux m'en lasser

J'en ai tellement envie que j'oublie tout dans la vie

C'est sans cesse que j'aime t'embrasser

 

Plus je t'aime, plus tu m'aimes

Plus j'aime t'embrasser!

(Ben Ryan)

 

Blossom Dearie Jazz

Ahhhhh! Blossom Dearie! Même son nom sonne comme le printemps, comme une fleur qui vient tout juste d'éclore, encore fragile, tout comme sa voix d'ailleurs. Quel merveilleux cadeau cette grande dame nous a légué...

Les autres membres de notre collectif le Z-Band sont par ici:

Ptilou’s Blog: Clifford Brown avec "Joy Spring"

Jazz à Berlin: "Springtime" De Dolphy, version Eberhard - Berlin

jazzOcentre: "You must believe in spring" de Michel Legrand à Bill Evans

Mysterio Jazz: "Springtime Again" par Sun Ra

Jazz à Paris: “Springtime for… & Correction“

Bien Culturel: "Springtime Dancing" de Manu Katché

Belette & Jazz: Kenny Dorham et "Spring"

Maître Chronique: "Spring Is Here" de John Coltrane

Jazzques: "Every Time We Say Goodbye" de Jeanne Lee et Mal Waldron

Jazz Frisson: Blossom Dearie et "The Ballad Of The Spring"

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dimanche 14 mars 2010

Christine Jensen Jazz Orchestra

Concert

Normalement, j'aurais dû vous parler de ce concert plus tôt, mais des obligations plus urgentes m'en ont empêché. Donc, le 19 février dernier, la compositrice et saxophoniste montréalaise Christine Jensen lançait son dernier album Treelines au Gesu à Montréal avec le Christine Jensen Jazz Orchestra, un ensemble de 18 musiciens, composé entre autres de Chet Doxas, de Joel Miller et d'Eric Hove aux saxophones, de Jean-Nicholas Trottier et de David Grott aux trombones, de Jocelyn Couture à la trompette ainsi que de Martin Auguste, de Steve Amirault et de Fraser Hollins à la section rythmique. De plus, on accueillait la remarquable trompettiste new yorkaise Ingrid Jensen comme soliste invitée. Ingrid Jensen est la trompettiste attitrée du Maria Schneider Orchestra et elle est la soeur de Christine Jensen.

Christine Jensen Treelines Jazz

Christine Jensen, qui enseigne le jazz à l'Université McGill, a profité des enseignements d'excellents tuteurs, Pat La Barbera, Kenny Werner, Jim McNeely, Remi Bolduc, Dick Oatts et Steve Wilson. Pour bien comprendre la musique de Christine Jensen, il faut aussi savoir qu'elle est originaire de Nanaimo, une île située à quelque 50 kms de Vancouver. D'ailleurs, Diana Krall est également originaire de cette même île de Nanaimo. Et cela s'entend dans la musique de Christine Jensen. On peut très aisément y retrouver le bruit des vagues qui se brisent sur la plage, le craquement des vieux bateaux de bois à quai et le vent dans les majestueux arbres qui bordent l'océan. L'imaginaire de Christine Jensen est fortement ancré dans la nature, dans sa nature natale.

Christine Jensen Treelines Jazz

Et le groupe de musiciens rassemblés ce soir-là m'a convaincu que nous sommes en présence d'un big band de qualité internationale! On sent l'influence des grands Gil Evans et Bob Brookmeyer. C'est un orchestre qui respire, qui a de l'élan et du swing. Les big bands sont une espèce rare sur scène. Il est très dispendieux d'envisager une tournée avec 18 musiciens, en effet! L'occasion de voir un big band de qualité en spectacle est donc une chance inespérée. Mon propre point de référence est l'orchestre de Maria Schneider, que je considère comme le summum du raffinement. J'ajoute maintenant le Christine Jensen Jazz Orchestra, car j'estime qu'il s'agit d'une référence en la matière au Canada! Et je vous encourage fortement à vous procurer l'album Treelines, qui est merveilleusement bien enregistré. Aucun amateur de big band de jazz ne devrait se passer de Treelines! C'est une pure merveille!

Merci à Sortiesjazznights.com pour la vidéo du Christine Jensen Jazz Orchestra.

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