mardi 27 novembre 2012

Bonne Fête Maria!

C'est aujourd'hui l’anniversaire de la compositrice et chef d'orchestre de jazz Maria Schneider.

Désolé, l'entrevue n'est disponible qu'en anglais. Mais si vous pouvez comprendre la conversation, vous y ferez la connaissance d'une créatrice dont les propos sont tout simplement lumineux!


J'adore quand elle mentionne comment cette pianiste, que ses parents avaient invité à la maison, se mit à jouer alors que Maria avait 4 ans et subitement son monde passa du noir et blanc à la couleur, comme dans le Magicien d'Oz.....

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mardi 10 avril 2012

BADBADNOTGOOD

BADBADNOTGOOD Jazz

Critique CD

La note discographique du deuxième album de BADBADNOTGOOD, intitulé BBNG2, se lit ainsi: "Aucune des personnes impliquées dans la création de cet album n'avait plus de 21 ans. Cet album fut enregistré en une session de 10 heures." Voilà, le ton est donné! Le trio de jeunes musiciens torontois en a rajouté lors d'une entrevue accordée au magazine alternatif Now, dont ils faisaient la une, en pourfendant l'académisme des institutions scolaires dont ils sont eux-mêmes fraîchement émoulus. En résumé, ils accusent les écoles de jazz d'enseigner Coltrane et Parker, poussant les jeunes à devenir d'excellents techniciens mais qui manquent cruellement de créativité, selon le pianiste Matt Tavares du groupe BBNG. Et vlan, le pavé est lancé dans la mare!

Il n'en fallait pas plus pour que les traditionalistes montent au créneau pour défendre l'institution du jazz. Peter Hum du Ottawa Citizen y est allé d'une longue diatribe en faveur de la tradition. Dans le camp opposé, Anthony Dean-Harris de NextBop est carrément monté à la défense de BBNG. Bien entendu, les journalistes ont tiré à boulets rouge sur tout ce qui bouge, de Brad Mehldau à Robert Glasper en passant par The Bad Plus et Esperanza Spalding. Et la discussion au sujet de la valeur des reprises de tubes rock, hip hop et dubstep et de toutes ces cultures qui viennent enrichir le langage jazz pour l'amener à un autre niveau, ou le rabaisser, c'est selon. Au bout du compte, est-ce que la musique est bonne ou non? C'est à vous d'en juger. Ici, une reprise de She de Frank Ocean avec Tyler, The Creator.


On a critiqué le groupe BBNG sur la profondeur de sa musique, sur le fait que certains de ses vidéos cumulent plus de 300,000 visionnements (pour un groupe jazz pratiquement inconnu, ça tient du miracle!), sur le fait que le groupe a été endossé par le producteur Gilles Peterson, qu'on associe à la mouvance Acid Jazz. On peut dire tout ce qu'on veut, mais une chose est certaine. Les jeunes musiciens de BBNG savent créer le buzz. Peu importe s'ils doivent porter une tête de cochon en spectacle ou lancer une discussion incendiaire, ils manipulent très bien les médias sociaux, lacune de plusieurs musiciens jazz plus "traditionnels" qui peinent encore aujourd'hui à présenter un simple site web décent.

Finalement, la question n'est pas de savoir si les jeunes de BBNG sont à la hauteur des Vijay Iyer, Robert Glasper et compagnie. Il faut plutôt se poser la question suivante: "Est-ce que le groupe peut amener des jeunes de moins de 25 ans à un concert jazz?" Écoutez leur reprise de Limit To Your Love de l'album BBNG2, en streaming ici sur le site de BBNG. La réponse, elle est là. Pour ceux que la chose intéresse, il s'agit d'une chanson de Feist qui fut reprise en dubstep par James Blake sur son album éponyme de 2010. Hey! Si vous êtes comme la moyenne des amateurs de jazz d'aujourd'hui, il est fort probable que lorsque vous aviez 20 ans, vous vous rouliez dans la boue à Woodstock en absorbant des substances illicites (ou vous en rêviez)! Donc, si les jeunes de BBNG s'amusent en faisant du jazz avec une tête de cochon sur la tête et attirent des jeunes vers le jazz, je dis BRAVO!

Tous les albums de BBNG sont disponibles en téléchargement gratuit sur leur site, selon le modèle éprouvé. On peut faire un don via Paypal.

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mercredi 21 mars 2012

Journée Mondiale de la Poésie

Chuchoteur Poésie de Rue Street Poetry

Frisson News

L'UNESCO a proclamé le 21 mars, Journée Mondiale de la Poésie.

Dans un monde en pleine mutation, parcouru de changements rapides et de transformations sociales, les poètes accompagnent les mouvements civiques et savent alerter les consciences sur les injustices du monde autant qu’ils éveillent à ses beautés. Nous voyons aussi le potentiel des nouvelles technologies et des messages courts qui circulent sur les réseaux sociaux pour donner à la poésie un souffle actuel, favoriser la création et le partage de poèmes ou de vers capables d’élargir notre rapport au monde.

Message de Mme Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO.

Ici, sur Jazz Frisson, la poésie s'exprime par la musique. J'ai choisi pour célébrer la Journée Mondiale de la Poésie un album approprié, Poetica de la clarinettiste d'origine israélienne Anat Cohen. Pour faire écho aux propos de Mme Bokova, je suis de ceux qui considèrent l'art comme le seul moyen d'élever l'homme au-dessus de la barbarie.


Sur son album Poetica, paru en 2007, on retrouve Jason Lindner au piano, Omer Avital à la contrebasse, Daniel Freedman à la batterie et Gilad aux percussions pour soutenir Cohen. Un quatuor à cordes s'ajoute sur quatre des pièces de l'album. À mon avis, les morceaux les plus réussis sont justement ceux où l'on ne retrouve pas les cordes. Le jeu de Cohen est suffisamment expressif en lui-même et le quatuor, bien qu'excellent, n'ajoute pas vraiment à la proposition. En fait, le jazz de Cohen est d'un grand classicisme et il n'est pas nécessaire d'en rajouter. Dans ce cas-ci, la simplicité est la formule gagnante.

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mardi 20 mars 2012

C'est le printemps!

Spring Rabbit Flute Music Painting

Jazz Frisson

Ah! Ça sent bon le printemps! Mister Frisson, il est enfin sorti de sa tanière après avoir hiberné cet hiver. Ben alors, d'où croyez-vous que vient ce nom de Jazz Frisson? Bon! Allons aux champs!... chants? Que du bonheur!

Suavité et sensualité réunis, la classe quoi...


Ahhhh! C'est si joli, on voudrait la croquer...


L'original, toujours aussi frais, intemporel...


La vie est belle, non? Sauf que maintenant que le temps chaud est revenu, ce joli petit lièvre que j'apercevais gambader régulièrement autour de ma maison cet hiver se fera plus rare. À moins que je me procure une flûte enchantée?

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jeudi 15 mars 2012

Jens Thomas, A tribute to AC-DC

Jens Thomas A tribute to AC/DC Jazz

Critique CD

Alors, maintenant que j'ai capté votre attention avec cette fabuleuse pochette, qui est Jens Thomas? Pianiste allemand, il connait le succès au début des années 2000 en interprétant de façon originale la musique d'Ennio Morricone sur l'album You Can´t Keep A Good Cowboy Down, au côté de Paolo Fresu. Son deuxième album, Shadows In The Rain, dans lequel il interprète des succès de Sting, le lance définitivement en Europe.

Puis, pendant huit ans, il travaille au théâtre, improvisant au piano pour la production d'Othello au Munich Kammerspielen. C'est durant cette période qu'il découvre sa voix. "Comme tous les pianistes, dit-il, j'ai toujours chanté dans ma tête, mais la force émotionnelle du théâtre a poussé ma voix à s'extérioriser." Thomas développe ainsi son style qui combine le falsetto et de puissantes sonorités basses.


Début 2012, lancement de son nouvel album Speed of Grace, A tribute to AC/DC sur étiquette ACT. On peut qualifier Speed of Grace d'album pour trio: piano, voix et trompette. Le trompettiste finlandais Verneri Pohjola ajoute ici une touche lyrique qui s'harmonise parfaitement avec la voix de Thomas.

Une pièce d'anthologie rock telle que Highway To Hell, prend ici une saveur mélancolique presque fragile qui nous force ici à remettre en question nos repères établis. Par contre, sur la pièce Night Prowler, le piano se fait lourd, à la fois menaçant et rythmé. On s'y sent moins déstabilisé, bien que toujours un peu décalé. Le trompettiste Pohjola donne une teinte parfois "New Orleans" à certains morceaux, tel que sur The Jack, ce qui ne manque pas d'humour non plus. Malgré tout, la sonorité d'ensemble est résolument moderne et toujours surprenante. J'y suis revenu souvent ces dernières semaines, signe qu'il ne s'agit pas d'un simple effet de mode.

Finalement, il y a peut-être plus à découvrir dans la musique du groupe AC/DC que l'insouciance frivole des rockeurs australiens ne porte à croire. Force est d'admettre que la relecture de Jens Thomas est hautement probante. Et cette pochette, ma foi, qu'on aime ou qu'on déteste, c'est un coup de génie! Je vous recommande chaudement cet album!

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lundi 9 janvier 2012

J'veux du soleil

Au Québec, nous sommes presqu'au milieu de l'hiver. Nous entrons, disent les experts, dans la période de l'année la plus propice à la dépression. Cette période trouble culminera le troisième lundi de janvier, le 16, dans une semaine. Ce sera le «Blue Monday». Alors, voici un peu de soleil musical pour vous remonter le moral! Vaut mieux prévenir que guérir! Allez Hop!!


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mardi 3 janvier 2012

Sam Rivers nous a quitté

Sam Rivers

Frisson News

Le saxophoniste américain Sam Rivers, l'un des géants du free jazz, est décédé d'une pneumonie à l'âge de 88 ans à Orlando, en Floride, le 28 décembre dernier. Né dans l'Oklahoma au sein d'une famille de musiciens, Sam Rivers avait embrassé la vague du be-bop dans les années 1950 et avait joué avec Billie Holiday, avant de rejoindre Miles Davis en 1964 et d'apparaître sur l'album Live Miles in Tokyo la même année.


Il a signé sous son nom plusieurs albums révolutionnaires pour le label Blue Note, notamment Fuchsia Swing Song.


Il a aussi joué avec le bassiste Dave Holland et le batteur Tony Williams.


Dans les années 1970, il avait décidé d'ouvrir, avec sa femme Bea, les portes de son loft new-yorkais à d'autres interprètes. Baptisé Studio Rivbea, l'endroit allait devenir un lieu de ralliement pour les musiciens et amateurs de jazz. La décennie suivante, il joue pendant quatre ans dans le groupe United Nations de Dizzy Gillespie et s'installe à Orlando, où il rassemble de nombreux talents pour créer son propre big band, le Rivbea Orchestra. Il continue de répéter de façon hebdomadaire avec son band au Orlando Musician's Union Hall, jusqu'en septembre 2011.


R.I.P. Sam.

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