Jazz Frisson souhaite à tous ses lecteurs et amis blogueurs un très Joyeux Noël! Et comme le dit La Poune, une figure légendaire du folklore québécois, "Swingnez vot' compagnie" dans l'temps des Fêtes! Moi aussi, "J'aime mon public", tout comme La Poune, et pour célébrer cette Nouvelle Année qui s'amorce bientôt, je vais "Prendre un verre de bière mon Minou" à votre santé, chers amis! J'ai réalisé ma photo de Noël le weekend dernier chez moi, à la suite d'une légère chute de neige matinale. Les plus astucieux d'entre vous auront sans doute remarqué que la pochette du disque de La Poune que j'ai utilisé pastiche un album de Noël d'un artiste connu mondialement. De quel artiste s'agit-il? Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson. Un billet de Jazz Frisson, votre blogue de jazz francophone.Joyeux Noël!
jeudi 15 décembre 2011
Un Noel Swing!
mercredi 7 décembre 2011
Chet Baker - Somewhere Over The Rainbow
Ce billet est dédié à la mémoire de ma cousine Claudine qui nous a quitté récemment. Je crois que la musique de Chet saura lui apporter paix et réconfort au-delà de l'arc-en-ciel. Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson. Un billet de Jazz Frisson, votre blogue de jazz francophone.
lundi 19 septembre 2011
L'Off Festival de Jazz de Montréal 2011
Présenté désormais chaque automne, L’OFF JAZZ déploie sa 12e édition du 7 au 15 octobre 2011, sur neuf scènes montréalaises, avec 27 concerts et plus de 90 musiciens et 55 choristes. Avec une programmation qui allie qualité musicale, créativité et expression libre, le festival, créé en 1999 par des musiciens passionnés, est devenu le rendez-vous des projets originaux et des collaborations inattendues. Audace, fougue, créativité, folie, spontanéité, fraîcheur sont parmi les maîtres mots de cette 12e édition, comme en témoigne le visuel de l’affiche qui nous invite à retrouver notre cœur d’enfant. L’OFF JAZZ 12e prend son envol le vendredi 7 octobre, au Chic Cabaret Le Lion d’or, avec une soirée toute sémillante à deux temps, dans laquelle s’interfèrent tradition et modernité. À 20 h, place au Trio Derome Guilbeault Tanguay, groupe culte de la scène de jazz montréalaise et à 21 h, l’univers free jazz teinté de musique klezmer du saxophoniste Damian Nisenson de NoZen se conjugue à la pop éclatée de l'inénarrable montréalais Socalled. Des 5 à 7 se déroulent au Club Le Dièze onze, où trios, quatuors et quintettes prennent tour à tour le relais, révélant, en sept concerts, la variété des styles d’un jazz d’une sensibilité toute contemporaine. Les concerts de 20h proposent un jazz éclaté sans cesse renouvelé et ceux de 21h30, des soirées enflammées avec des figures de proue de la scène jazz et musique improvisée montréalaise, française, belge et torontoise qui offriront de grands moments de rencontres dans des terrains de jeux plus que fertiles. À noter, la présence de la contrebassiste, improvisatrice et compositrice française Joëlle Léandre, une des figures dominantes de la nouvelle musique européenne. Samedi 8 octobre à 20h, elle joue sur la scène du Cabaret Le Lion d’Or, d’abord en solo, puis avec huit musiciens de l’Ensemble Super Musique, véritables aficionados de la musique actuelle montréalaise et maîtres de l’improvisation. Au programme : canevas et partitions graphiques de Jean Derome, Joane Hétu, Joëlle Léandre et Danielle P. Roger. Une soirée exceptionnelle et ludique où spontanéité, générosité et partage sont à l’honneur. Parmi les grands moments du festival, le collectif torontois, dirigé par la chanteuse Christine Duncan et le percussionniste Jean Martin, présente The Element Choir Project, un grand orchestre atypique composé de 55 choristes et de cinq musiciens réunis dans la magnifique église Saint-Viateur d’Outremont. Pour le concert de clôture, l’équipe de L’OFF JAZZ a formé, pour une deuxième année, un ensemble sur mesure, en regroupant des musiciens compositeurs et improvisateurs. Cela donne Il était une fois dans L’OFF, prise 2! On retrouvera l'information détaillée sur la programmation et comment se procurer les billets sur le site de l'OFF JAZZ ici. Un grand moment pour les véritables amateurs de Jazz à Montréal! Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson. Un billet de Jazz Frisson, votre blogue de jazz francophone. Frisson News
dimanche 26 juin 2011
Stéphane Belmondo à Montréal
La polyvalence de Stéphane Belmondo ne fait plus de doute. Des collaborations qui l'ont vu successivement croiser la route de personnalités aussi diverses que Dee Dee Bridgewater, Horace Silver, Laurent Cugny, Michel Legrand, le DJ Fred Galliano et, plus récemment, Yusef Lateef et Milton Nascimento. J'ai eu le plaisir déjà d'assister à de telles rencontres, dont j'ai fait état dans un précédent billet ici. Or, son dernier disque, The Same as it never was before, nous montre cette facette multiforme du trompettiste. Déjà, l'entourage est gage de liberté et d'invention. La présence du pianiste Kirk Lightsey (né en 1937), véritable mémoire vivante du jazz, dont il est impossible de citer toutes les associations tant elles ressembleraient à un Who's Who du jazz moderne. Lightsey est également empreint du son de « Motown », la ville de Detroit qui a vu naître Yusef Lateef (qu'il accompagna à ses débuts) et Stevie Wonder (dont il connaît le répertoire par coeur). Deux références pour Stéphane, qui avec You and I opère une nouvelle reprise au répertoire de Stevie. À la batterie, la réputation de Billy Hart (né en 1940) n'est plus à faire. Le jeune contrebassiste Sylvain Romano complète le quartette. C'est un espace de liberté qui s'installe ici, très ouvert. Belmondo ajoute les conques marines à la trompette et au bugle. Un jazz ouvert donc, sur l'Afrique, la pop et la soul de Motown. Les touches de free ponctuent le discours par moment, mais Belmondo est un mélodiste du rythme. La propulsion est insistante mais jamais lourde. Son jeu est toujours très lumineux. Je vous recommande fortement The Same as it never was before. Le Stephane Belmondo Quartet est en spectacle au Festival International de Jazz de Montréal lundi le 27 juin à 22h30. Informations ici. À ne pas manquer! Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson. Un billet de Jazz Frisson, votre blogue de jazz francophone. Critique CD
lundi 20 juin 2011
Abdullah Ibrahim et le temps dérobé
Pour son édition estivale, notre groupe de blogueurs jazz, le Z Band, a décidé de rendre hommage à la musique du continent africain. Je vous invite donc à visiter les liens vers leur blogue respectif en fin d'article. Pour ma part, je vous propose un portrait du pianiste d'origine sud-africaine Abdullah Ibrahim. Allons-y avec un peu d'histoire, tiré de Wikipedia. Devenu Abdullah Ibrahim en 1968, Adolph Johannes "Dollar" Brand, est né au Cap le 9 octobre 1934. Au début des années 1960, Dollar Brand forme le groupe The Jazz Epistles. Ensuite, avec Sathima (Bea Benjamin), sa femme, il part en Europe, et à Zurich le destin musical de Brand prend forme : Duke Ellington remarque le pianiste et la chanteuse lors d'un concert et décide de la présenter à Reprise Records. En 1965, il permet au pianiste de jouer au Newport Jazz Festival au sein du Ellington Orchestra. Puis Abdullah joue entre autres en solo au Carnegie Hall et Ellington lui permet d'être réellement célèbre lorsqu'il l'inclut dans son orchestre pour une série de concerts au piano. Par la suite, il fera une grande carrière, jouant et enregistrant avec Elvin Jones, Max Roach, Don Cherry, ou Archie Shepp. Débutons notre rétrospective avec un très rare enregistrement vinyle de The Jazz Epistles, Verse 1, le tout premier album jazz par un groupe de musiciens noirs en Afrique du Sud. On y retrouve Abdullah Ibrahim (alors Dollar Brand) au piano, Kippie Moeketsi au saxophone alto, Jonas Gwangwa au trombone, Hugh Masekela à la trumpette, Johnny Gertze à la contrebasse, et Early Mabuza ou Makaya Ntshoko à la batterie. En 1960, le Massacre de Sharpeville marqua le début d'une répression de plus en plus grande de la culture africaine. Le jazz, force musicale qui prône l'égalité sociale ne fit pas exception. Les retransmissions de spectacles sur les ondes radio furent interdites et certains musiciens en vue devinrent la cible des autorités. Lorsque les membres de Jazz Epistles eurent la chance de se produire en Europe pour une revue musicale, ils saisirent l'opportunité. Avec comme résultat que la musique la plus aventureuse de l'Afrique du Sud s'est épanouie en dehors des frontières du continent pendant plusieurs décennies. Ibrahim s'établit alors à Zurich avec son épouse. Il retourne brièvement en Afrique du Sud en 1976, pour finalement s'établir à New-York cette mêne année. Sa production des années 80 reflète ses influences musicales importantes, Duke Ellington, Thelonious Monk et Billy Strayhorn. Ici, la pièce Blue Monk de l'album African Dawn, paru en 1982. Bien qu'il soit retourné vivre en Afrique du Sud en 1990, Ibrahim partage aujourd'hui son temps entre New-York et son pays natal. Ses dernières compositions de la fin des années 90 et des années 2000 représentent un retour aux traditions africaines indigènes qui s'expriment très clairement dans les arrangements. Un de mes albums préférés de cette période est Cape Town Revisited, enregistré en concert au Spier Estate à Cape Town en décembre 1997. Une merveille d'authenticité, de grâce et de spiritualité. On approche ici du sublime. On y retrouve la trompette fougueuse de Feya Faku sur quelques pièces. Je vous propose ce clip, enregistré à Leverkusen, Allemagne en 2007, tout aussi magnifique. Avec Belden Bullock à la contrebasse et George Gray à la batterie. Du grand art. Toute la musique d'Abdullah Ibrahim est intimement liée à la lutte pour la défense des peuples sud-africains contre l'apartheid. Nelson Mandela a salué samedi le 11 juin dernier la mémoire de l'héroïne de la lutte anti-apartheid, Albertina Sisulu à l'occassion de ses funérailles dans un stade historique de Soweto. Au cours de sa vie, elle a été dans la ligne de mire des autorités de l'apartheid, emprisonnée à plusieurs reprises et "bannie", une mesure qui limitait ses mouvements et le nombre de ses visiteurs. "A travers ta générosité et ta dévotion, ton autorité morale et ton humanisme sincère, pendant et après la lutte tu as dignement mérité d'être (appelée) la mère de tous nos peuples", a ajouté Mandela dans son communiqué lu par sa femme Graca Machel. Partez vers d'autres aventures musicales africaines ici: Maître Chronique: Coltrane "Africa brass" Jazzques: Une interview d'Oran Etkin Mysterio Jazz: Le guitariste malgache D'Gary Ptilou’s Blog: Ballaké Sissoko & Vincent Ségal Flux Jazz: Bobby Few "Beautiful Africa" jazzOcentre: La trilogie Sclavis/Romano/Texier Jazz Frisson : Abdullah Ibrahim et le temps dérobé Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson. Un billet de Jazz Frisson, votre blogue de jazz francophone. Critique CD
Ils nous ont volé le temps, puis ils nous ont donné l'horloge. Abdullah Ibrahim
jeudi 9 juin 2011
Google Doodle en hommage à Les Paul
Aujourd’hui, Google a choisi de rendre hommage au virtuose de la guitare Lester William Polfuss, mieux connu sous le nom Les Paul, à l’occasion du 96ème anniversaire de sa naissance. J’ai déjà consacré un billet à Les Paul ici. Il est né le 9 juin 1915 à Wisconsin et décédé il y a 2 ans à New York. Il était guitariste et concepteur d’instruments du même nom. Il a joué un rôle remarquable dans le développement des guitares électriques, les techniques d’enregistrement multipiste et divers systèmes d’effets spéciaux. Les guitares Gibson Les Paul, bien connues des musiciens, ont acquis une renommée quasi mythique. Comme vous l’aurez certainement remarqué, le logo du Google du jour est interactif. Les cordes de guitare de ce doodle dynamique réagissent au passage de la souris sur ces dernières. Vous pouvez même jouer des notes avec le clavier si vous cliquez sur le bouton situé en bas du doodle, à droite, afin qu’il devienne rouge. Il est également possible d’enregistrer. Ingénieux! Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson. Un billet de Jazz Frisson, votre blogue de jazz francophone. Frisson News
dimanche 29 mai 2011
Gil Scott-Heron, le parrain du rap, meurt à 62 ans
Il était considéré comme l'un des pères fondateurs du rap. Le poète, écrivain et musicien afro-américain Gil Scott-Heron est mort vendredi à l'âge de 62 ans dans un hôpital de New York, a annoncé sa maison de disque, XL Recordings. Surnommé parfois "le parrain du rap", Scott-Heron avait créé dans les années 1960 le style "spoken word", une forme de poésie orale accompagnée ou non de musique. Il devient célèbre avec le titre "The Revolution Will Not Be Televised", qui s'attaque aux inégalités sociales dont sont victimes les Noirs aux Etats-Unis. Son style musical, avec des albums comme "Pieces of a Man" et "Winter in America", et son engagement politique ont contribué à l'explosion de la culture hip-hop aux Etats-Unis. "Le phrasé urbain, inspiré et agressif de Gil Scott-Heron a inspiré des légions de rappeurs", indique le site spécialisé Allmusic.com. La musique de Scott-Heron reflétait également son combat contre la dépendance à l'alcool et aux drogues. Son dernier album "I'm New Here", est sorti en 2010. Fils du footballeur Gil Heron, premier joueur noir du Celtic de Glasgow, et d'un mère bibliothécaire, Scott-Heron passe son enfance entre le Tenessee et le Bronx, un quartier populaire de New York. Auteur de son premier recueil de poésie à l'âge de 13 ans, il publie "Vulture" (Vautour) in 1968, un livre salué par la critique. Les textes de Scott-Heron appellent à la révolte face à une Amérique blanche sans pitié pour les minorités. "La révolution est le changement et le changement est inévitable, alors plutôt que de le subir, autant en être l'auteur", déclarait-il au journal San Francisco Bay View en 2009. "Son talent était immense. C'était un grand parolier, chanteur, orateur et joueur de piano", écrit Richard Russell, patron de XL Recordings, sur son blog. "Gil fuyait les pièges de la célébrité et du succès. Il aurait pu avoir toutes ces choses. Mais il était plus que ça. Il a toujours semblé désintéressé par l'argent. A ma connaissance, il n'a jamais accepté aucune récompense", ajoute Richard Russell. Après l'annonce de mort de l'artiste, les hommages affluaient sur Twitter, notamment de la scène rap américaine. "Repose en paix Gil Scott-Heron. Il a influencé tout le hip-hop", a commenté le rappeur Eminem sur son compte Twitter. "RIP à un des plus grands", a dit Snoop Dogg. Des hommages provenaient également des Beasty Boys ou de P. Diddy (ex Puff Daddy). "J'espère qu'ils ont envoyé une limousine pour le conduire jusqu'à Dieu, s'il y en a un. Merci pour tout ce que tu nous as donné", a écrit un internaute, @BOTOXARTIST. (D'après agence) On peut lire le billet que j’ai consacré à Gil Scott-Heron ici. Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson. Un billet de Jazz Frisson, votre blogue de jazz francophone. Frisson News
RIP à un des plus grands
lundi 9 mai 2011
Faithfull à Montréal, Jus de Bocse à Ottawa
Voici mes choix pour le Festival International de Jazz de Montréal (FIJM) qui se tiendra du samedi 25 juin au lundi 4 juillet 2011 prochain. S'ajouterons à ma liste quelques concerts gratuits au gré de l'inspiration du moment.C'est souvent l'endroit de belles découvertes. Le FIJM est une bête tricéphale. La partie la plus visible est le volet grand public, celui qui attirera les foules. Il fait vibrer la fibre nostaliques d'une ère dévolue : Marianne Faithfull, Peter Frampton, Robert Plant & The Band of Joy. Bah! J'avoue n'avoir pu résister à l'attrait irrésistible de Marianne! Bien que j'ai toujours cette crainte que les icônes de ma jeunesse s'autodétruisent devant mes yeux... Un deuxième volet regroupe les valeurs sûres du jazz. Tout y est pour éviter les surprises désagréables : Nikki Yanofsky et l’Orchestre Métropolitain, Diana Krall, Madeleine Peyroux, Holly Cole. Des valeurs familiales, rassurantes. Amenez-y tous vos amis sans aucune crainte. Succès assuré! Puis il y a la frange du festival qui intéresse plus particulèrement les amateurs de jazz. Les artistes émergents, avant-gardistes, inconnus du grand public pour la plupart. Le pianiste arménien Tigran Hamasyan avec son quintette, l’oudiste tunisien Anouar Brahem, le big band de Darcy James Argue de New York, les deux saxophonistes alto Bunky Green et Rudresh Mahantappa, le pianiste et violoniste français Thomas Enhco, le trompettiste français Stéphane Belmondo, le pianiste et chanteur Steve Amirault, le saxophoniste Jean-Pierre Zanella, récipiendaire du Prix Oscar-Peterson cette année. Ce troisième volet du festival, qui constitue la partie émergente du jazz, est souvent la partie congrue du FIJM. On y trouvera certes de quoi alimenter sa passion du jazz et il faut bien reconnaître ici encore une fois la qualité des concerts présentés à la salle du Gésu. Déception toutefois cette année d'apprendre par mon ami Ptilou, que si l'envie vous tiraille de voir le Jus de Bocse de Médéric Collignon, c'est au Ottawa Jazz Festival le 28 juin que ça se passe... Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson. Un billet de Jazz Frisson, votre blogue de jazz francophone. Frisson News
27 juin : Stéphane Belmondo Quartet
28 juin : Tigran Hamasyan Quintet
29 juin : Darcy James Argue Big Band
1 juillet : Trio Pilc Moutin Hoenig
4 juillet : Marianne Faithfull
dimanche 20 mars 2011
Gil Scott-Heron - We Almost Lost Detroit
Cette édition printanière de la publication d'un billet commun de notre groupe de blogueurs se fait sous le thème "Jazz et Poésie". De tous les temps, la poésie a servi de véhicule pour dénoncer les travers de notre société. De Victor Hugo à Abdellatif Laâbi, plusieurs poètes et écrivains ont pris position sur des enjeux de sociétés. Ce qui a valu à certains d'entre eux la censure, la prison ou même le goulag. En raison des évènements qui ont cours au Japon, je vous propose d'écouter et surtout de lire les paroles prémonitoires de Gil Scott-Heron, célèbre pour ses chansons-poèmes. J'ai traduit la chanson en français pour vous plus bas. We Almost Lost Detroit It stands out on the highway And we almost lost Detroit Just thirty miles from Detroit The sheriff of Monroe County's got Almost lost Detroit Didn't they, didn't they decide We Almost Lost Detroit (Nous avons presque perdu Detroit, traduction libre) Elle se détache sur une autoroute Du reste, nous avons presque perdu Detroit À moins de trente miles de Detroit [Refrain] Le shérif du comté de Monroe a, [Refrain] Presque perdu Detroit cette fois-ci [Refrain] N'ont-ils pas décidé? N'ont-ils pas décidé? On attribue souvent la paternité du rap à Gil Scott-Heron. Son style de chant en "spoken word", son commentaire social collé à la réalité de la rue et sa musique influencée par le jazz et le funk en ont fait un matériau de choix pour toute une génération de rappeurs. Il est un artiste majeur de la scène afro - américaine. Son oeuvre, musicale ou écrite, reflète une volonté de dénoncer les problèmes politiques et sociaux. La chanson We Almost Lost Detroit est tirée de l'album Bridges de Gil Scott-Heron, Brian Jackson et le Midnight Band paru en 1977. La chanson reprend le titre d'un livre de John G. Fuller paru en 1975 et relatant une fusion partielle du Réacteur 1 de la Centrale nucléaire de Fermi près de Monroe au Michigan en 1966. D'où, bien entendu, le titre "Nous avons PRESQUE perdu Detroit" et aussi la référence au shérif de Monroe dans la chanson. Les opinions de Scott-Heron contre l'énergie atomique sont bien connues. La chanson a également été emblématique de l'album et des concerts No Nukes dans les années 80 pour protester contre l'énergie atomique. On peut certainement qualifier Gil Scott-Heron de poète engagé. [1] Karen Silkwood était une syndicaliste et activiste américaine qui trouva la mort dans des circonstances demeurées mystérieuses, au cours de la nuit du 13 au 14 novembre 1974 près d'Oklahoma City. Karen Silkwood travaillait à l'usine Kerr McGee près de Crescent, Oklahoma, l'un des plus grands laboratoires de traitement de l'uranium aux États-Unis. Elle avait été sérieusement contaminée par du plutonium. Elle s'apprêtait à faire des révélations à la presse sur les conditions de sécurité dans les usines qui manipulent du plutonium. Entre 1970 et 1975, il y eut 574 cas de contamination constatés à l'usine de Kerr McGee. En 1975, la Commission de l'Énergie atomique ordonna sa fermeture. En 1979, un Jury condamna le laboratoire à payer à la famille de Karen Silkwood des dommages et intérêts pour la somme colossale de dix millions de dollars. Alors? Dites-moi que vous le ne saviez pas??? Un médecin mesure le degré d'exposition aux radiations grâce à un compteur Geiger, près de la centrale nucléaire de Fukushima, Japon. Didn't all of the world know? Poursuivez la lecture des billets des autres membres du Z Band sur le thème "Jazz et Poésie" par ici. Les liens seront mis-à-jour au fur et à mesure des publications du groupe:
Flux Jazz : Michel Potage, Occupé
Ptilou’s Blog: Youn Sun Nah, "Avec le temps"
Jazzques : Nicolas Kummert, "Voices"
jazzOcentre : Bernard Lubat, "La Poïélitique"
Belette & Jazz : Steve Dalachinsky
Jazz Frisson: Gil Scott-Heron, We Almost Lost Detroit Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson. Un billet de Jazz Frisson, votre blogue de jazz francophone.Jazz et Poésie
Like a creature from another time
It inspires the babies' questions ("What's that?")
For their mothers as they ride
But no one stopped to think about the babies or
How they will survive
This time
How will we ever get over
Losing our minds
Lies a giant power station
It ticks each night as the city sleeps
Like a creature from another time
But no one stopped to think about the people or
How they will survive
Sure enough, disasters on his mind
But what would Karen Silkwood [1] say to you
If she was still alive
That when it comes to people's safety
Money wins out every time
That time
How could we ever get over
Cause odds are
We're gonna lose somewhere, one time
Odds are
We're gonna lose somewhere, sometime
And how would we ever get over
losing our minds (X2)
Almost lost Detroit
that time
Damn near totally destroyed
One time.
Didn't all of the world know?
Say didn't you know?
We almost lost Detroit
Semblable à une créature sortie d'un autre temps.
Les bébés posent la question : " Qu'est-ce que c'est? "
À leurs mères au volant.
Or personne ne s'est donné la peine de réfléchir à l'avenir des nouveau-nés,
Ni à comment ils pourraient survivre...
Pour cette fois-ci.
Comment allons-nous surmonter le fait
De perdre la tête?
Se trouve cette immense centrale nucléaire.
Qui fait tic tac chaque nuit pendant que la ville dort
Comme une créature d'un autre temps.
Or personne ne s'est donné la peine de réfléchir aux gens
Ni à comment ils pourraient survivre...
Évidemment, pensé aux catastrophes.
Mais qu'est-ce que Karen Silkwood [1] aurait bien pu vous dire,
Si elle était encore en vie?
Que lorsqu'il s'agit de la sécurité des gens
L'argent l'emporte à chaque fois.
Comment s'en sortir?
Parce que les chances sont
Qu'un jour, quelque part, nous perdrons.
Les chances sont
Qu'un jour, quelque part, nous perdrons.
Ils ont presque perdu Detroit cette fois-là.
Presque complètement détruite, cette fois-là.
Le monde entier ne s'en est-il pas rendu compte?
Dis-moi donc que tu ne savais pas?
Que nous avons presque perdu Detroit.
Nous avons presque perdu Detroit.
Say didn't you know?
We almost lost Detroit.
samedi 12 mars 2011
Aidez les victimes du séisme et du tsunami au Japon!
Nos pensées sont avec le peuple japonais qui se relève de cette terrible épreuve. It is the evening of the day, Compositeurs: Mick Jagger, Keith Richards, Andrew Oldham. Chanté par Marianne Faithfull. Si, comme moi, vous avez été horrifié par les images du tremblement de terre et du tsunami qui ont frappé le Japon hier, vous pouvez contribuer financièrement en donnant selon vos moyens à une organisation réputée. Je recommande une organisation globale comme la Croix-Rouge. On expliquait hier dans un reportage de France 24 comment la Croix-Rouge japonaise est particulièrement bien organisée. Au Canada, le site de la Croix-Rouge est le http://www.croixrouge.ca/ La communauté des blogueurs s'organise Voici plus bas quelques blogues amis qui affichent leur soutien au peuple japonais. Ptilou’s Blog, "Blowing With The Wind" La Croix-Rouge canadienne rapporte déjà un afflux de dons grâce à l'apport des médias sociaux. Voir l'article ici. Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson. Un billet de Jazz Frisson, votre blogue de jazz francophone. Frisson News
I sit and watch the children play.
Smiling faces I can see, but not for me,
I sit and watch as tears go by.
My riches can't buy ev'rything,
I want to hear the children sing.
All I hear is the sound of rain falling on the ground,
I sit and watch as tears go by.
It is the evening of the day,
I sit and watch the children play.
Doin' things I used to do they think are new.
I sit and watch as tears go by.Comment aider?
Mise-à-jour
lundi 14 février 2011
Ho capito che ti amo
Ornella Vanoni, qui chante Ho capito che ti amo, accompagnée de Gerry Mulligan. Ornella Vanoni est une chanteuse et actrice italienne, originaire de Milan. Dans les années 1970 commence une amitié artistique avec Vinicius de Moraes et Toquinho qui donnera naissance au LP La voglia, la pazzia, l'incoscienza e l'allegria en 1976. Ce sont ensuite au cours des années 1980 les LP Ricetta di donna, Ti lascio una canzone puis Uomini en 1983, auquel collabore le saxophoniste baryton et soprano Gerry Mulligan. Gerry Mulligan est décédé le 20 janvier 1996. La Fondation Gerry & Franca Mulligan a été établie en 2001 par Franca Mulligan pour réaliser le désir de Gerry de permettre aux jeunes musiciens moins fortunés de fréquenter les écoles de musique. La Fondation s'applique également à faire connaître la musique de Gerry Mulligan à des fins éducatives. Ce qui a donné naissance, entre autres, au Mulligan Mosaics Big Band. Une belle initiative pour perpétuer la mémoire de Gerry Mulligan. Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson. Un billet de Jazz Frisson, votre blogue de jazz francophone. Jazz Fripon
vendredi 4 février 2011
Eric Legnini and The Afro Jazz Beat – The Vox
Le nouvel album du pianiste français Eric Legnini, à paraître le 3 mars prochain, s'intitule The Afro Jazz Beat, The Vox. Chaque mot compte. Le jazz, canal historique, entendez progressiste comme il y a eu un rock progressif, une « musique qui cherche et improvise au goût du jour », comme le fit en son temps Ellington, l'un des maîtres à penser d'Eric Legnini. L'afro, versant rythmique, traduisez des cadences obliques, comme celles des glorieuses années 70 de Tony Allen. Le beat, tendance esthétique, comprenez la culture du funk, du hip-hop, du sample, de la boucle, « une idée de transe entre les lignes ». « Je voulais que cela reste du jazz dans les harmonies, mais que cela soit de l'afro-beat dans sa fonction », d'ajouter Legnini. À l'image du chant de Krystle Warren, la muse afro-américaine dont la présence clair-obscur ajoute un nécessaire parfum d'ambiguïté : ses mots habitent six des onze thèmes, des chansons qui oscillent entre les teintes mélancoliques du folk et les tessitures plus soyeuses du soul. L'album s'inscrit en parfaite continuité avec la trilogie de Legnini, Trippin' , Big Boogaloo et enfin Miss Soul, dont j'ai déjà parlé dans ce billet. The Vox, c'est aussi l'aventure d'un groupe. Au centre, la fidèle paire rythmique tout terrain, Frank Agulhon aux baguettes et Thomas Bramerie à la contrebasse, renforcée par deux guitaristes, le Belge Daniel Roméo, bassiste funk et ami d'enfance de Legnini, et le Congolais Kiala Nzavotunga, compagnon de route de feu Fela et fondateur du groupe Ghetto Blaster. Et le fil d'Ariane, la voix de Krystle Warren. Quoi de plus normal pour celui qui a accompagné plus d'une fois des chanteurs de tout horizon, du hip-hop au jazz, d'Henri Salvador à Yaël Naïm, de Souleymane Diamanka à Christophe? « Avec la voix, tout devient plus clair, plus lisible. Au premier degré ». Résolument intime et fédératrice, l'empreinte artistique de Krystle Warren frappe par sa modernité. Krystle Warren est originaire de Kansas City. Elle s'installe à New York où elle enchaîne concerts et jazz sessions. Avec un caractère bien trempé et une personnalité hors du commun, elle impose sa voix particulièrement chaude et rocailleuse. Ajoutez son flow d'instinct soul et vous comprendrez vite pourquoi la demoiselle est un phénomène scénique. Krystle Warren déchaîne vite les foules aux États-Unis où elle a accessoirement tourné avec Martha Wainwright et Erykah Badu. Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson. Un billet de Jazz Frisson, votre blogue de jazz francophone. Critique CD
vendredi 28 janvier 2011
Le frisson musical
Des chercheurs montréalais ont découvert que l'expérience agréable que procure l'écoute de musique libère de la dopamine, un neurotransmetteur important associé à des plaisirs plus tangibles et des récompenses comme la nourriture, la drogue et le sexe. La nouvelle étude de l'Institut et hôpital neurologiques de Montréal – le Neuro – de l'Université McGill révèle aussi que même l'anticipation d'une musique agréable libère de la dopamine [comme c'est le cas avec la nourriture, la drogue et le sexe]. Les résultats, publiés dans la prestigieuse revue Nature Neuroscience, avancent les raisons pour lesquelles la musique, dénuée de valeur évidente de survie, est si importante dans la société humaine. L'équipe du Neuro a mesuré la libération de dopamine en réaction à de la musique qui suscite un « frisson », à savoir des changements dans la conduction cutanée, la fréquence cardiaque, la respiration et la température corrélés avec les degrés de contentement de la musique. Le « frisson musical » est un marqueur bien établi des pics émotionnels ressentis à l'écoute de musique. Une nouvelle combinaison de techniques d'imagerie cérébrales par TEP et IRMf montre que la libération de dopamine est plus grande à l'écoute de musique agréable par opposition à de la musique neutre, et que les niveaux de libération sont corrélés avec le degré d'éveil émotionnel et les degrés de contentement. On sait que la dopamine joue un rôle essentiel dans la constitution et le maintien de comportements biologiquement nécessaires. « Ces constatations fournissent des indices neurochimiques sur le fait que des réactions émotionnelles intenses à la musique font intervenir un ancien système de récompenses dans le cerveau », explique le professeur Robert Zatorre, neuroscientifique au Neuro. « Il s'agit à notre connaissance de la première démonstration de la libération de dopamine par une récompense abstraite comme la musique. Des récompenses abstraites sont en grande partie de nature cognitive, et cette étude ouvre la voie à de la recherche future portant sur des récompenses non tangibles que les humains considèrent comme gratifiantes pour des raisons complexes. » Cette étude innovatrice, qui a eu recours à une combinaison inédite de techniques d'imagerie, montre que l'anticipation et l'expérience de l'écoute de musique agréable libèrent de la dopamine, un neurotransmetteur du cerveau vital au renforcement de comportements nécessaires à la survie. L'étude a aussi montré que deux différents circuits du cerveau interviennent dans l'anticipation et l'expérience, respectivement : un lié aux systèmes cognitif et moteur, donc la prédiction, l'autre au système limbique, donc la partie émotionnelle du cerveau. Ces deux phases correspondent aussi à des concepts en musique, comme la tension et la résolution. Parmi les pièces musicales écoutées par les volontaires participants à l'étude, on retrouvait plusieurs morceaux classiques, mais aussi Moby Dick de Led Zeppelin et Misty de Joe Pass. Enfin! La preuve scientifique que le nom de ce blogue n'est pas usurpé… Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson. Un billet de Jazz Frisson, votre blogue de jazz francophone. Frisson News
mardi 25 janvier 2011
Taxer Google pour sauver les dinosaures
Au MIDEM (Marché international du disque et de l'édition musicale), Frédéric Mitterrand, le ministre français de la Culture et de la Communication, a relancé la «taxe Google», rapportait Le Figaro ici. «Je souhaite que soit à nouveau envisagée la mise à contribution des grands acteurs de l'Internet», a indiqué le ministre, estimant que ces derniers «sont les débiteurs de ceux qui créent, de ceux qui composent, de ceux qui interprètent et transmettent les œuvres culturelles». «Je n'accepte pas l'idée de notre impuissance à mettre à contribution les revenus vertigineux de la publicité en ligne qui sont réalisés en France par des acteurs opérant souvent à partir de territoires fiscalement attractifs», a-t-il insisté, sans toutefois préciser son plan d'action. Et ainsi, après la coercition avec la récente loi Hadopi qui vise à enrayer le piratage en France, l'industrie de la musique tente maintenant de sauver sa peau en récupérant une partie des immenses profits encaissés par les géants de l'internet! Il est pathétique de constater, encore une fois, comment cette industrie est non seulement incapable de renouveler son modèle d'affaires, mais continue d'utiliser son puissant lobby pour influencer les gouvernements! La logique est d'une simplicité déconcertante. En effet, puisque les innovateurs de l'internet, Google, Facebook et compagnie sont assis sur des montagnes de fric, pourquoi ne pas taxer ces vaches à lait pour renflouer les ventes déclinantes de CDs et masquer ainsi une crasse incompétence. Et voilà! Le tour est joué! Oh! En passant, la « taxe Google » est une recommandation tirée de la mission « Création et internet », présidée par Patrick Zelnik, qui a remis son rapport au ministère de la Culture. Quelle était sa mission? Améliorer l'offre légale de biens culturels sur internet et la rémunération des créateurs. Qui est Patrick Zelnik? Il est le PDG du label "Naive". Quant à la loi Hadopi, ce projet avait été initié par Denis Olivennes, PDG de la Fnac jusqu'en 2008. Deux acteurs liés directement à l'industrie musicale « traditionnelle ». Ça porte à réfléchir, tout de même. À cet effet, le Canada fait figure d’exception. Considéré comme un mouton noir par certains pays comme les États-Unis, berceau des "majors", il fait plutôt figure d’avant-gardiste en ce sens qu’il possède déjà un cadre légal pour la musique copiée à des fins personnelles. Au Canada, la copie privée est légale et ne constitue pas une violation du droit d'auteur. La raison en est que, en contrepartie du droit d'effectuer des copies pour usage privé qui est accordé aux consommateurs, les titulaires des droits d'auteur inhérents aux enregistrements musicaux se voient reconnaître un droit à rémunération sous la forme de redevances pour copie privée. C’est la SCPCP (Société canadienne de perception de la copie privée) qui représente les auteurs-compositeurs, les artistes-interprètes, les éditeurs de musique et les maisons de disques, c'est-à-dire l'ensemble des ayants droit au nom desquels les redevances sont perçues. Mais la redevance n’est plus à jour. Elle ne s’applique qu’aux cassettes audio, aux Mini-Discs et aux CD-R. Les dispositifs de stockage numériques comme les lecteurs MP3 et le iPod n’y sont pas assujettis. Il y aurait certainement lieu d'amender la loi pour refléter l'ère numérique au bénéfice des créateurs. Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson. Un billet de Jazz Frisson, votre blogue de jazz francophone. Frisson News
Taxer les vaches à lait
Cherchez l'argent...
Le Canada, pionnier ou mouton noir?
dimanche 23 janvier 2011
Vijay Iyer – Solo
Le pianiste américain Vijay Iyer discute dans cette vidéo de son dernier album intitulé Solo. Il compare le processus de création d'un album solo à un voyage astral, alors qu'on a l'impression de voir son propre corps de l'extérieur. En effet, la prestation en solo est une formule des plus exigeante pour un jazzman. C'est une mise à nu qui exige une grande confiance et beaucoup d'humilité pour accepter les surprises de l'improvisation. Comme il s'agit d'un procédé qui laisse peu de place à l'erreur, ajoute Vijay, il s'est offert les services du meilleur studio d'enregistrement de la côte ouest américaine. Il explique qu'il recherchait un son de piano enveloppant plutôt que percutant, étant donné la nature de cet enregistrement. Le Solo de Vijay Iyer est pénétrant à souhait, creusant son sillon jusqu'au cœur de la musique. Solo s'amorce avec Human Nature de Michael Jackson, un hommage au Roi de la Pop, une pièce qu'il avait aussi interprétée avec son trio au Festival de Jazz de Montréal en 2010. Iyer reprend les standards Epistrophy de Thelonious Monk, Darn That Dream de Jimmy Van Heusen/Eddie Delange puis Black & Tan Fantasy et Fleurette Africaine de Duke Ellington. La pièce Games de Steve Coleman vient clore les standards et démontre l'éventail de styles et d'influences musicales d'Iyer. S'ajoute à ces standards les propres compositions d'Iyer, tout aussi maitrisées. Solo de Vijay Iyer est une expérience mémorable! Cet album a été nommé parmi les 10 meilleurs albums de jazz de 2010 par le JazzTimes, the Village Voice, Popmatters, le Los Angeles Times, le Chicago Tribune, le Detroit Metro Times, et plusieurs autres publications. Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson. Un billet de Jazz Frisson, votre blogue de jazz francophone.Critique CD
lundi 17 janvier 2011
I have a dream
C'est aujourd'hui le Martin Luther King Jr. Day, jour férié aux États-Unis, décrété pour honorer la naissance du pasteur baptiste afro-américain, militant non violent pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis. Le pasteur avait écrit le discours suivant pour le Festival de Jazz de Berlin de 1964. Selon le magazine Downbeat, il est maintenant établi que le Dr King ne prononça pas ce discours sur place, mais que le texte fut simplement imprimé dans le livret du festival. Voici le texte dans sa version originale. On the Importance of Jazz
God has wrought many things out of oppression. He has endowed his creatures with the capacity to create—and from this capacity has flowed the sweet songs of sorrow and joy that have allowed man to cope with his environment and many different situations.
Jazz speaks for life. The Blues tell the story of life's difficulties, and if you think for a moment, you will realize that they take the hardest realities of life and put them into music, only to come out with some new hope or sense of triumph.
This is triumphant music.
Modern jazz has continued in this tradition, singing the songs of a more complicated urban existence. When life itself offers no order and meaning, the musician creates an order and meaning from the sounds of the earth which flow through his instrument.
It is no wonder that so much of the search for identity among American Negroes was championed by Jazz musicians. Long before the modern essayists and scholars wrote of racial identity as a problem for a multiracial world, musicians were returning to their roots to affirm that which was stirring within their souls.
Much of the power of our Freedom Movement in the United States has come from this music. It has strengthened us with its sweet rhythms when courage began to fail. It has calmed us with its rich harmonies when spirits were down.
And now, Jazz is exported to the world. For in the particular struggle of the Negro in America there is something akin to the universal struggle of modern man. Everybody has the Blues. Everybody longs for meaning. Everybody needs to love and be loved. Everybody needs to clap hands and be happy. Everybody longs for faith.
In music, especially this broad category called Jazz, there is a stepping stone towards all of these.
Dr. Martin Luther King, Jr. Opening Address to the 1964 Berlin Jazz Festival On peut particulièrement retenir ces mots du pasteur (traduction libre) : " Le jazz moderne poursuit sa tradition, chantant la musique d'une vie urbaine plus complexe. Alors que la vie elle-même semble dénuée d'ordre et de sens, le musicien crée de l'ordre et du sens à partir des sons de la Terre qui circulent par son instrument ". À l'égard des actes insensés qui ont mis à l'épreuve les États-Unis dernièrement, il y a lieu de méditer sur ces paroles. Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson. Un billet de Jazz Frisson, votre blogue de jazz francophone. Citation Frisson
De l'ordre et du sens
jeudi 13 janvier 2011
Lapin binaire ou ternaire
J'écoutais aujourd'hui le dernier album du pianiste Yaron Herman, intitulé Follow The White Rabbit. Ceci m'a rappelé un billet de l'amie Belette, publié ici. Retour en arrière. Pierre de Chocqueuse sur Blogdechoc écrivait : "Sous l'appellation jazz se niche ainsi des musiques parasitées par le rock, la techno, l'électro et qui n'ont rien à voir avec le genre. Il en résulte une pléthore d'enregistrements médiocres qui se retrouvent à grande vitesse chez les soldeurs." Alors, bien entendu, on peut se poser la question. Puisque le dernier album de Yaron Herman, The White Rabbit, comporte des titres de Radiohead et de Nirvana, qui sont très facilement identifiable à l'écoute, d'une énergie brute à couper le souffle, est-ce que ce musicien est voué à périr en enfer?
D'autant que le style n'est pas sans rappeler The Bad Plus, autre groupe reconnu pour ses reprises de succès rock. La comparaison n'est pas innocente. Car, en effet, le seul concert jazz auquel j'ai assisté où les participants avaient une moyenne d'âge de moins de 30 ans fut celui du groupe The Bad Plus. Il faut savoir qu'en 1982, l'âge moyen des spectateurs de jazz était de 29 ans, alors qu'il était de 46 ans en 2008, selon une étude du National Endowment for the Arts publiée en 2008. De plus, la participation à des spectacles de jazz a diminué de 58% depuis 1982, selon cette même étude. Les jeunes musiciens de jazz réussissent à attirer une nouvelle génération d'amateurs malgré les préjugés élitistes qui sévissent envers le jazz. Pas une mince affaire. Pierre de Chocqueuse en rajoute une couche et prétend que "Les rythmes ternaires ne semblent pas non plus séduire ces jeunes musiciens qui pour se distinguer évitent soigneusement de partir de ce qui a été fait avant eux." Bon, à écouter Yaron Herman, je suis convaincu qu'il est en mesure de jouer n'importe quoi, binaire ou ternaire. Mais sérieusement, de Choqueuse, pensez-vous que les jeunes (et jeunes de coeur) qui écoutent son White Rabbit et assistent à ses spectacles se posent cette question? Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson. Un billet de Jazz Frisson, votre blogue de jazz francophone. Critique CD
Les lapins vieillissent
Un nouveau millénaire binaire?
samedi 1 janvier 2011
Mes frissons de bonheur en 2010
Le Christine Jensen Jazz Orchestra est la référence en matière de big band au Canada! Nous sommes en présence d'un orchestre de qualité internationale! On sent l'influence des grands Gil Evans et Bob Brookmeyer. C'est un orchestre qui respire, qui a de l'élan et du swing. Le Christine Jensen Jazz Orchestra, un ensemble de 18 musiciens, composé entre autres de Chet Doxas, de Joel Miller et d'Eric Hove aux saxophones, de Jean-Nicholas Trottier et de David Grott aux trombones, de Jocelyn Couture à la trompette ainsi que de Martin Auguste, de Steve Amirault et de Fraser Hollins à la section rythmique. De plus, on retrouve la remarquable trompettiste new-yorkaise Ingrid Jensen comme soliste invitée. Et je vous encourage fortement à vous procurer l'album Treelines, qui est merveilleusement bien enregistré. Aucun amateur de big band de jazz ne devrait se passer de Treelines! C'est une pure merveille!
L'album Same Girl de la chanteuse d'origine coréenne Youn Sun Nah, que Le Monde a qualifié «d'ovni enthousiasmant dans l'univers du jazz». Originalité, créativité, l'esprit du jazz personnifié. Alors, suivez mon conseil. Captez cet ovni quand il sera à votre portée. Ça vole haut!
J'aime les artistes qui osent, qui font avancer la musique. La chanteuse d'origine parisienne Claudia Solal est de cette trempe. Fille du pianiste Martial Solal, formée donc à la tradition, elle mène depuis 10 ans ses expériences, accompagnée de son noyau dur, Benjamin Moussay, aux claviers. Son dernier album est paru en avril dernier sous le sobriquet Claudia Solal Spoonbox et s'intitule Room Service. S'ajoutent à Moussay, Jean-Charles Richard (saxophones), Joe Quitzke (batterie) et Régis Huby (violons). L'improvisation musicale, résolument avant-gardiste, et puis le ton, toujours un peu décalé de Solal, font de ce Room Service une œuvre éclatée et réjouissante!
Norma Winstone, que l'on qualifie sans ambages de plus grande chanteuse de jazz britannique, nous a offert récemment un nouvel opus sous la direction de Manfred Eicher de l'étiquette ECM, l'album Stories Yet To Tell. Après avoir gagné un Grammy pour son album Distances, elle est de retour avec un recueil de thèmes qui vont du médiéval au contemporain. La clarinette basse de Klaus Gesing et le piano de Glauco Venier semblent cajoler la voix de la chanteuse. Un grand moment!
La prestation du trio de Vijay Iyer en juin 2010 au Festival de jazz de Montréal fut un des concerts les plus marquants de ma saison 2010. J'ai été emballé par la performance de son trio à la salle du Gésu, qui inaugurait la série Jazz dans la nuit! La fusion entre les membres du groupe, Stephan Crump à la contrebasse et Marcus Gilmore à la batterie est tout à fait remarquable. Un jazz hyper contemporain, aux rythmes très affirmés. À suivre!
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Youn Sun Nah, Same Girl
Claudia Solal Spoonbox – Room Service
Norma Winstone, Stories Yet To Tell
Vijay Iyer Trio – Festival de Jazz de Montréal