Demain, mercredi 20 février, Guillaume Belhomme présente la première biographie d'Eric Dolphy publiée en français. Ancien collaborateur de Jazz Hot, il écrit aujourd'hui notamment pour les Inrockuptibles et dMute. Vous trouverez également un lien vers son site Le son du Grisli dans ma blogoliste. Alors, de quoi aura manqué Dolphy pour venir grossir la liste courte des jazzmen élevés au rang de sommité? Les biographies ramassées que lui consacrent aujourd'hui anthologies et dictionnaires permettent de déceler quelques éléments de réponse. Ici et là, on lit pourtant les mêmes informations, en substance : « Eric Dolphy (1928-1964), musicien de jazz américain, multi-instrumentiste (saxophone alto, clarinette, clarinette basse, flûte), partenaire de Charles Mingus, John Coltrane, Ornette Coleman, auprès desquels il déploya un jeu baroque tiré du be bop et annonciateur du free jazz. Il meurt à Berlin, à l'âge de trente-six ans, des suites d'un diabète non diagnostiqué. » Ainsi, la carrière est fulgurante, le discours original, et la mort est belle. Trois facteurs qui plaident en faveur d'un statut de légende, mais trois facteurs insuffisants au vu des effets dévastateurs d'une autre de ses caractéristiques : l'indépendance.Frisson News
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mardi 19 février 2008
Eric Dolphy par Guillaume Belhomme
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1 commentaire:
Hum, me concernant, je trouve qu'Eric était au sommet, et à quel sommet !
Eric avait ce jeu si particulier qui le faisait naviguer au delà de l'harmonie, cette harmonie que suivait la plus part des jazzmens dans leur improvisation, que ce soit Parker, Miles, Gordon, Shorter, enfin, tous ou presque ! Exit les John Coltrane et les Ornette Coleman par exemple, des gars de la même trempe que Dolphy !
Mais Dolphy entendait autre chose, quelque chose d'exceptionnel. Il fait partie des musiciens qui m'intriguent beaucoup de par ce jeu in et out qui sonne si merveilleusement bien !
Si on analyse le jeu des Parker, Miles, Gordon et autre, on se rends compte que c’est ce jeu sur l’harmonie qui fait que ça sonne mais pour Dolphy alors là, mystère, enfin pour moi !
Qu’il n’ait pas accéder à la gloire en son temps n’est pas du tout surprenant car chaque musicien visionnaire a toujours été rejeté dans un premier temps, comme Parker…
Ce livre doit être des plus intéressants bien qu’il me faudrait déjà finir le « Moins qu’un chien » de Mingus…
En tout cas, merci de l'info !
Z
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