lundi 22 octobre 2007

Oliver Jones and Skip Bey – Now and Then (2002)

Oliver Jones

Vintage Frisson

Le pianiste Oliver Jones est un de nos trésors nationaux. Bien qu'il nous ait menacés de prendre sa retraite à plus d'une reprise, il nous revient régulièrement pour notre plus grand plaisir. Son album Then & Now, paru en 2002 sur l'étiquette Justin Time, en duo avec le contrebassiste Skip Bey, devait être son chant du cygne. Depuis ce temps, il s'est produit dans les festivals de jazz les plus prestigieux du pays, a reçu les plus grandes distinctions dont l'Ordre du Québec, le Prix du Gouverneur Général, l'Ordre du Canada et le Prix Martin Luther King Jr. qui souligne sa contribution à la communauté noire du Canada et à sa ville natale, Montréal. Est également paru en 2006 un nouvel album intitulé, de façon appropriée, One More Time.

Le voisin d'Oscar

Oliver est né et a grandi dans le quartier populaire de Saint-Henri à Montréal, à quelques pâtés de maisons du pianiste Oscar Peterson. C'est en le voyant écouter les répétitions d'Oscar, assis sous le porche de leur maison, que la sœur d'Oscar, Daisy Peterson Sweeney, est devenue le professeur de piano d'Oliver. Pendant douze ans, ces leçons ont donné de très bonnes assises au talent du jeune Jones, qui était déjà considérable. Oliver a donné son premier spectacle à cinq ans alors que sa première prestation dans une boîte de nuit remonte à ses neuf ans.

Oliver Jones and Skip Bey, Now and Then
Le sens du swing

L'album Then & Now est composé de pièces enregistrées en 1986 et en 2001 (moment où il était déjà en période d'éloignement partiel de la scène du jazz). Pourtant, à l'écoute, on ne perçoit aucune différence entre les deux époques. Même énergie, même vigueur. Oliver Jones visite les standards avec un entrain réjouissant et un grand respect. Doté d'un sens du swing hors du commun, signe d'une très grande expérience du jazz, on comprend qu'Oliver fait partie de ces musiciens qui peuvent tout jouer. Skip Bey est un accompagnateur bien présent, y allant de solos bien sentis tels que sur la pièce Too Close For Comfort. Si vous n'aviez qu'un seul disque d'Oliver Jones à vous procurer, c'est celui que je vous conseillerais sans hésiter. Je rappelle qu'Oliver joue ce soir à la Maison du Jazz à Montréal, tel qu'indiqué dans ce billet.

Musiciens

  • Oliver Jones Piano
  • Skip Bey Contrebasse

Pièces

  1. Girl Talk
  2. Perdido
  3. Remember Clifford
  4. Lullaby Of Birdland
  5. Somewhere Over The Rainbow
  6. Too Close For Comfort
  7. Old Folks
  8. Tender Touch
  9. I'll Remember April
  10. Bogey Blues

ShoppingAmazon.com - Oliver Jones & Skip Bey, Then & Now


Un billet de Jazz Frisson, votre blogue de jazz francophone.

3 commentaires:

Anonyme a dit...

C'est vrai qu'il joue bien cet Oliver Jones, on sent le mec qui métrise tranquille, la classe quoi ! Pas facile l'exercice du duo, pas de batteur pour se reposer, d'autant qu'ici, Skip Bey ne cherche pas à palier cette absence ! Il se ballade bien et ne se contente pas de marquer le temps pour assurer une assise régulière, le coco, il s'amuse bien ! J'aime bien son solo à l'archet sur « Too Clise For Comfort », ca me fait penser de suite à ce cher Mister PC qui délivrait des solos de toute beauté avec l’archet ! Par contre, c'est marrant comment il conclu ses solo sur les 2 morceaux, super sec, d'un coup il repasse le relais à Oliver ! En tout cas, une belle écoute mutuelle et une vraie métrise de la tradition !

Z

Anonyme a dit...

Ah c'est bien de mettre en avant un ancien méconnu... il y a en tant ! qui ont le grand niveau... et qui sont passés à coté des occazes de la vie... et de la notoriété !

Anonyme a dit...

Ah oui , il joue fort Oliver... le grand toucher !
La grande école du style !