La 29ième édition du Festival International de Jazz de Montréal se déroule cette année sous l'oeil bienveillant d'Oscar Peterson. Pour ma part, j'ai décidé de commencer mon festival à contre courant en n'allant pas voir Return to Forever… ! Je lirai dans le journal si j'ai manqué le concert du siècle… J'ai plutôt choisi des musiciennes canadiennes qui exploraient un héritage scandinave.
J'ai donc assisté vendredi soir au spectacle des sœurs Ingrid et Christine Jensen, toutes deux originaires de Vancouver. Christine, saxophoniste, est établie à Montréal, Ingrid, trompettiste, à New York. Elles étaient accompagnées de la pianiste suédoise Maggi Olin, de Jon Wikan à la batterie et Mattias Welin à la contrebasse. Le quintette s'affiche sous le nom de Nordic Connect. Évidemment, le nom coule de source puisque tout ce beau monde a des origines scandinaves (qu'elles soient danoises, norvégiennes ou suédoises). Et la musique le reflète, étant par moment introspective et éthérée. Un peu à la Tord Gustavson, mais augmenté par les cuivres. Le groupe ne manque pas de swing et ces cuivres s'agitent dans certaines pièces comme Ballad North, une composition de Christine Jensen, écrite à la suite d'une randonnée en montagne à Banff en Alberta. Il y bien eu quelques flottements, surtout au début du concert. Quelques morceaux s'étiraient un peu trop à mon goût. Il faut dire que le jeu de la pianiste était plutôt bancal. La deuxième moitié du concert était mieux tassée.
Tous les morceaux sont des compositions originales, un des points forts du groupe. L'autre point fort est sans contredit la trompettiste Ingrid Jensen elle-même. Dotée d'une forte technique, capable de puissance autant que de subtilité, il faut la voir, pieds nus sur scène, manipuler la machine à effet avec ses orteils pour s'échantillonner elle-même… Elle sait créer de l'atmosphère! Ceux qui l'ont entendu dans le dernier album de Maria Schneider savent de quoi je veux parler. C'est une magnifique musicienne. Dommage que les autres musiciens ne soient pas à la hauteur. À noter la pièce Sweet Dreams, une composition de Maggi Olin, qui fut jouée par le groupe en l'honneur d'Esbjörn Svensson du groupe E.S.T., décédé d'un accident de plongée près de Stockholm récemment.
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samedi 28 juin 2008
Festival de Jazz de Montréal – Jour 1
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2 commentaires:
Ca y'est, c'est parti !
Je crois que tu vas être plus relax cette année non ?
Pas de marathon pour tout couvrir !
Le mieux ? C'est que tu te fasse plaisir ;-)
J'attends la suite ;-)
Z
Salut l'ami,
C'est un départ!
En effet, cette année, je pense à moi. Et je crois que les lecteurs vont avoir une meilleure appréciation du Festival ainsi.
Parce que pour les reportages, ben.... y'a les jourmaux après tout....
Jazz Frisson, c'est le point de vue d'un amateur passionné, tout simplement.....
JF
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