L'album Maria de Jane Siberry, bien que datant de 1995, devrait figurer dans votre discothèque. Savant mélange de jazz et de nouvel âge, Jane Siberry maîtrise l'art de nous faire décrocher et de nous élever vers un état de conscience supérieur. Ce qui est extraordinaire avec cet album, c'est qu'elle réussit cet exploit en évitant les pièges associés communément aux productions nouvel-âgeuses. Pour ce faire, elle s'est entourée ici d'excellents musiciens jazz tels que Tim Ray au piano et Brain Blades à la batterie. Cet album est inclassable, tout comme Jane Siberry elle-même. Certaines de ses productions sont carrément pop, comme dans la vidéo plus haut. D'ailleurs, pour brouiller encore les pistes, elle vient tout juste de changer son nom à ISSA depuis le 3 juin 2006. Que nous réserve-t-elle encore?
La chanson See The Child nous ramène à l'enfance et à l'innocence perdue. Traversée par le son de la trompette à faire rêver de David Travers-Smith, c'est le chant presque incantatoire de Jane Siberry qui donne son ton éthéré à cette pièce. Le morceau Begat Begat s'élance sur un rythme bien soutenu par la basse de Christopher Thomas. Et pour faire bonne figure, j'ai inclus la pièce Anytime de ISSA, the artist formerly known as Jane Siberry. Personnellement, je considère que c'est du déjà vu. Je trouve que Jane-ISSA n'est jamais aussi intéressante que lorsqu'elle évolue au sein de l'idiome jazzistique. Pour l'avoir apprécié en spectacle au Festival de Jazz de Montréal en 2004, je sais qu'elle possède un don créatif hors du commun et qu'elle s'investit beaucoup émotivement devant public. Malheureusement, ses récentes créations discographiques ne me rejoignent pas vraiment.
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