Cette édition printanière de la publication d'un billet commun de notre groupe de blogueurs se fait sous le thème "Jazz et Poésie". De tous les temps, la poésie a servi de véhicule pour dénoncer les travers de notre société. De Victor Hugo à Abdellatif Laâbi, plusieurs poètes et écrivains ont pris position sur des enjeux de sociétés. Ce qui a valu à certains d'entre eux la censure, la prison ou même le goulag. En raison des évènements qui ont cours au Japon, je vous propose d'écouter et surtout de lire les paroles prémonitoires de Gil Scott-Heron, célèbre pour ses chansons-poèmes. J'ai traduit la chanson en français pour vous plus bas. We Almost Lost Detroit It stands out on the highway And we almost lost Detroit Just thirty miles from Detroit The sheriff of Monroe County's got Almost lost Detroit Didn't they, didn't they decide We Almost Lost Detroit (Nous avons presque perdu Detroit, traduction libre) Elle se détache sur une autoroute Du reste, nous avons presque perdu Detroit À moins de trente miles de Detroit [Refrain] Le shérif du comté de Monroe a, [Refrain] Presque perdu Detroit cette fois-ci [Refrain] N'ont-ils pas décidé? N'ont-ils pas décidé? On attribue souvent la paternité du rap à Gil Scott-Heron. Son style de chant en "spoken word", son commentaire social collé à la réalité de la rue et sa musique influencée par le jazz et le funk en ont fait un matériau de choix pour toute une génération de rappeurs. Il est un artiste majeur de la scène afro - américaine. Son oeuvre, musicale ou écrite, reflète une volonté de dénoncer les problèmes politiques et sociaux. La chanson We Almost Lost Detroit est tirée de l'album Bridges de Gil Scott-Heron, Brian Jackson et le Midnight Band paru en 1977. La chanson reprend le titre d'un livre de John G. Fuller paru en 1975 et relatant une fusion partielle du Réacteur 1 de la Centrale nucléaire de Fermi près de Monroe au Michigan en 1966. D'où, bien entendu, le titre "Nous avons PRESQUE perdu Detroit" et aussi la référence au shérif de Monroe dans la chanson. Les opinions de Scott-Heron contre l'énergie atomique sont bien connues. La chanson a également été emblématique de l'album et des concerts No Nukes dans les années 80 pour protester contre l'énergie atomique. On peut certainement qualifier Gil Scott-Heron de poète engagé. [1] Karen Silkwood était une syndicaliste et activiste américaine qui trouva la mort dans des circonstances demeurées mystérieuses, au cours de la nuit du 13 au 14 novembre 1974 près d'Oklahoma City. Karen Silkwood travaillait à l'usine Kerr McGee près de Crescent, Oklahoma, l'un des plus grands laboratoires de traitement de l'uranium aux États-Unis. Elle avait été sérieusement contaminée par du plutonium. Elle s'apprêtait à faire des révélations à la presse sur les conditions de sécurité dans les usines qui manipulent du plutonium. Entre 1970 et 1975, il y eut 574 cas de contamination constatés à l'usine de Kerr McGee. En 1975, la Commission de l'Énergie atomique ordonna sa fermeture. En 1979, un Jury condamna le laboratoire à payer à la famille de Karen Silkwood des dommages et intérêts pour la somme colossale de dix millions de dollars. Alors? Dites-moi que vous le ne saviez pas??? Un médecin mesure le degré d'exposition aux radiations grâce à un compteur Geiger, près de la centrale nucléaire de Fukushima, Japon. Didn't all of the world know? Poursuivez la lecture des billets des autres membres du Z Band sur le thème "Jazz et Poésie" par ici. Les liens seront mis-à-jour au fur et à mesure des publications du groupe:
Flux Jazz : Michel Potage, Occupé
Ptilou’s Blog: Youn Sun Nah, "Avec le temps"
Jazzques : Nicolas Kummert, "Voices"
jazzOcentre : Bernard Lubat, "La Poïélitique"
Belette & Jazz : Steve Dalachinsky
Jazz Frisson: Gil Scott-Heron, We Almost Lost Detroit Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson. Un billet de Jazz Frisson, votre blogue de jazz francophone.Jazz et Poésie
Like a creature from another time
It inspires the babies' questions ("What's that?")
For their mothers as they ride
But no one stopped to think about the babies or
How they will survive
This time
How will we ever get over
Losing our minds
Lies a giant power station
It ticks each night as the city sleeps
Like a creature from another time
But no one stopped to think about the people or
How they will survive
Sure enough, disasters on his mind
But what would Karen Silkwood [1] say to you
If she was still alive
That when it comes to people's safety
Money wins out every time
That time
How could we ever get over
Cause odds are
We're gonna lose somewhere, one time
Odds are
We're gonna lose somewhere, sometime
And how would we ever get over
losing our minds (X2)
Almost lost Detroit
that time
Damn near totally destroyed
One time.
Didn't all of the world know?
Say didn't you know?
We almost lost Detroit
Semblable à une créature sortie d'un autre temps.
Les bébés posent la question : " Qu'est-ce que c'est? "
À leurs mères au volant.
Or personne ne s'est donné la peine de réfléchir à l'avenir des nouveau-nés,
Ni à comment ils pourraient survivre...
Pour cette fois-ci.
Comment allons-nous surmonter le fait
De perdre la tête?
Se trouve cette immense centrale nucléaire.
Qui fait tic tac chaque nuit pendant que la ville dort
Comme une créature d'un autre temps.
Or personne ne s'est donné la peine de réfléchir aux gens
Ni à comment ils pourraient survivre...
Évidemment, pensé aux catastrophes.
Mais qu'est-ce que Karen Silkwood [1] aurait bien pu vous dire,
Si elle était encore en vie?
Que lorsqu'il s'agit de la sécurité des gens
L'argent l'emporte à chaque fois.
Comment s'en sortir?
Parce que les chances sont
Qu'un jour, quelque part, nous perdrons.
Les chances sont
Qu'un jour, quelque part, nous perdrons.
Ils ont presque perdu Detroit cette fois-là.
Presque complètement détruite, cette fois-là.
Le monde entier ne s'en est-il pas rendu compte?
Dis-moi donc que tu ne savais pas?
Que nous avons presque perdu Detroit.
Nous avons presque perdu Detroit.
Say didn't you know?
We almost lost Detroit.
dimanche 20 mars 2011
Gil Scott-Heron - We Almost Lost Detroit
samedi 12 mars 2011
Aidez les victimes du séisme et du tsunami au Japon!
Nos pensées sont avec le peuple japonais qui se relève de cette terrible épreuve. It is the evening of the day, Compositeurs: Mick Jagger, Keith Richards, Andrew Oldham. Chanté par Marianne Faithfull. Si, comme moi, vous avez été horrifié par les images du tremblement de terre et du tsunami qui ont frappé le Japon hier, vous pouvez contribuer financièrement en donnant selon vos moyens à une organisation réputée. Je recommande une organisation globale comme la Croix-Rouge. On expliquait hier dans un reportage de France 24 comment la Croix-Rouge japonaise est particulièrement bien organisée. Au Canada, le site de la Croix-Rouge est le http://www.croixrouge.ca/ La communauté des blogueurs s'organise Voici plus bas quelques blogues amis qui affichent leur soutien au peuple japonais. Ptilou’s Blog, "Blowing With The Wind" La Croix-Rouge canadienne rapporte déjà un afflux de dons grâce à l'apport des médias sociaux. Voir l'article ici. Si vous lisez Jazz Frisson dans un agrégateur de nouvelles et voulez écouter tout le contenu musical que je propose, cliquez ici sur Jazz Frisson. Un billet de Jazz Frisson, votre blogue de jazz francophone. Frisson News
I sit and watch the children play.
Smiling faces I can see, but not for me,
I sit and watch as tears go by.
My riches can't buy ev'rything,
I want to hear the children sing.
All I hear is the sound of rain falling on the ground,
I sit and watch as tears go by.
It is the evening of the day,
I sit and watch the children play.
Doin' things I used to do they think are new.
I sit and watch as tears go by.Comment aider?
Mise-à-jour